La huitième couleur, de Terry Pratchett

Posted on 26 octobre 2011

Le premier tome d’une série culte, s’il en est ! Là aussi, il était temps que je m’y mette. Cela dit, j’y suis un allé avec un brin de méfiance, car je ne suis pas grand amateur de fantasy burlesque. Mais l’aura de la série a fini par me convaincre. Enfin, pas totalement…

 

Quatrième de couverture :

Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde en forme de disque est juché sur le dos de quatre éléphants, eux-mêmes posés sur le dos d’une tortue. A Ankh-Morpork, l’une des villes de ce Disque-Monde, les habitants croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l’air tellement inoffensif, bonhomme chétif fidèlement escorté par un Bagage de bois magique circulant sur une myriade de petites jambes. Tellement inoffensif que le Praticien a chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la guilde des voleurs et celle des assassins ; mission périlleuse et qui va les conduire loin : dans une caverne de dragons et peut-être jusqu’aux rebords du disque. Car Deuxfleurs appartient à l’espèce la plus redoutable qui soit : c’est un touriste…

 

C’est que le début, d’accord, d’accord…

C’est donc ma première incursion sur le Disque Monde. Cela faisait déjà quelques temps que je voulais voir de quoi il retournait, et l’emprunt auprès d’un ami m’a permis d’y goûter.

Je m’étais bien sûr un peu renseigné pour savoir dans quoi je mettais les pieds, et j’étais prévenu que, de l’avis de beaucoup, les deux premiers tomes n’étaient pas les meilleurs. Mais je voulais quand même commencer par le commencement.

Et je dois dire que c’est plutôt intéressant. Bon, on est loin du chef d’œuvre, l’écriture est parfois maladroite (chapeau tout de même au traducteur), l’histoire (si tant est qu’il y en ait une) est difficile à suivre, on perd le fil assez souvent (où sont les personnages, notamment le Bagage). Et finalement le fond est absent. En effet ce livre a pour seul but de pasticher et tourner en dérision les classiques de la fantasy. Et de ce point de vue là, c’est franchement réussi. Ce livre est en fait un gigantesque fourre-tout de références, clins d’œil et autres situations burlesques. Saluons d’ailleurs l’imagination débordante de Terry Pratchett, qui sait en peu de mot décrire une situation, une action ou un lieu de manière humoristique (et saluons encore une fois le talent du traducteur qui a parfaitement rendu tout cela en langue française, et de quelle manière !).

Déjà le Disque Monde en lui même est réussi : association improbable d’un disque soutenu par quatre éléphants gigantesques, eux même soutenus par une immense tortue qui avance dans l’espace…
Quant aux personnages, on ne peut que fondre devant l’indécrottable optimisme et l’insouciance de Deuxfleurs, la loose de Rincevent, ou bien Hrun le barbare de Chimérie (hommage évident au Conan de Cimmérie).

Mon avis est donc globalement mitigé sur ce livre : on ne rit pas vraiment, mais on sourit quand même. Et il ne faut pas être allergique à l’humour britannique. J’avoue avoir eu un peu de mal à le finir, l’aspect totalement décousu du roman étant assez déroutant. Mais ce livre n’était peut être qu’un coup d’essai pour l’auteur qui a d’ailleurs (semble-t-il, d’après maintes critiques) considérablement amélioré la formule au fil de ses écrits. Je suis donc plus optimiste sur le reste de la saga. Je lirai donc la suite, Le Huitième Sortilège.
Et j’ai aussi en réserve Mortimer, souvent cité parmi les meilleurs de la série…

Chroniques à lire également chez Psychovision, Sublime acide, le Dragon galactique, Arutha, GiZeus, Naufragés volontaires, Mina.

  
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