Le Trône de fer, intégrale 1, de George R.R. Martin

J’ai toujours dit que je lirai le tome 1 de cette célèbre saga avant de regarder la série TV. Et j’ai tenu parole (non sans m’être fait spoilé deux éléments importants…). Et je dois dire qu’une fois plongé dans le roman, difficile d’en sortir avant d’avoir tout lu. Et c’est même tellement bon que j’ai du coup regarder la série dans la foulée. Non parce que, presque un an après, faut pas déconner…

 

Quatrième de couverture :

Le royaume des sept couronnes est sur le point de connaître son plus terrible hiver : par-delà le mur qui garde sa frontière nord, une armée de ténèbres se lève, menaçant de tout détruire sur son passage. Mais il en faut plus pour refroidir les ardeurs des rois, des reines, des chevaliers et des renégats qui se disputent le trône de fer, tous les coups sont permis, et seuls les plus forts, ou les plus retors s’en sortiront indemnes…

 

Le jeu des trônes

Que dire qui n’a pas déjà été dit ? Vendue par palettes entières, connue dans le monde entier, adaptée en série télévisée, cette saga, fer de lance de la fantasy moderne (tout au moins en ce qui concerne les chiffres de ventes), a en effet été déjà chroniquée de multiples fois.

Et j’avoue ne pas avoir envie de lutter pour faire quelque chose d’original. Car oui, j’ai succombé à ses charmes. Difficile d’y résister : des personnages complexes, charismatiques, et assez peu manichéens (j’entends dire un peu partout que le manichéisme est totalement absent de la saga. J’oserais tout de même insister sur le fait que dans ce premier tome « intégral » (reprenant la tomaison de la version originale, qui avait au départ été coupée en plusieurs morceaux lors de la première parution en langue française), il y a assez clairement une famille qui se détache côté « gentils » et une autre côté « méchants ». Mais j’ai aussi entendu dire que ces positionnements deviennent beaucoup moins clairs au fil des tomes suivants. Et c’est tant mieux), une ambiance médiévale très bien rendue, des éléments fantasy assez légers, mais suffisamment présents pour créer le mystère, et donc indiciblement la peur, un univers extrêmement bien construit et très détaillé (sa géographie, son histoire, etc…), et bien sûr ce sans quoi rien ne serait : son histoire. Complexe, contenant son lot de rebondissements, de retournements de situation et autres révélations, sans que jamais cela ne paraisse artificiel, c’est d’une redoutable efficacité. Cette complexité peut d’ailleurs jouer des tours, tant les protagonistes sont nombreux. Combien de fois me suis-je référé aux appendices du début du roman (ou bien à leur traduction intégrale sur le wiki de la Garde de Nuit, puisque celles de la version françaises sont tronquées, mais attention de ne pas naviguer n’importe où, sous peine de spoilers !) pour situer certains intervenants !

La narration n’est pas en reste, puisqu’elle se fait à travers le point de vue de plusieurs personnages importants, qui tour à tour feront avancer l’intrigue. Il n’y a pas un personnage principal, mais plutôt des personnages récurrents. Cela surprend un peu au début, car abandonner un personnage que l’on apprécie (mais que l’on retrouvera quelques chapitres plus loin) au profit d’un autre peut déranger. Mais bien souvent le chapitre qui suit est tout aussi intéressant… Et ainsi de suite, car les pages finissent alors, une fois l’intrigue définitivement lancée, par tourner toutes seules !

Parlons également rapidement de la traduction, qui a fait polémique en son temps. En effet, le style de George R.R. Martin est assez simple et direct en version originale, en tout cas c’est ce qui se dit, ne l’ayant pas moi même lu en langue anglaise. La traduction française, en revanche, est extrêmement travaillée, avec un style « vieux français » collant assez bien à l’univers médiéval de la saga. Alors certes, on peut arguer qu’un traducteur doit avant tout coller au style de l’auteur, mais pour ma part j’admire le travail effectué sur cette traduction, permettant de renforcer encore un peu plus l’immersion, malgré quelques couacs comme les fameux loups-garous, ou bien les noms de lieux parfois très bien traduits (Vivesaigues pour Riverrun en VO, ou Peyredragon pour Dragonstone), parfois pas traduits du tout (Winterfell, le Neck), entachant un poil la cohérence géographique et linguistique.

Je vais faire un peu plus court que d’habitude, car l’essentiel est dit, et vous aurez compris, je pense, à quel point je suis enthousiaste à propos de ce joli pavé d’un peu moins de 800 pages. Je n’ai pas détaillé ici l’histoire, nombre d’entre vous la connaissent déjà, quant aux autres ne cherchez pas plus loin et précipitez vous sur cette saga, c’est effectivement une lecture hautement recommandée ! Le tome 2 est d’ores et déjà dans le haut de ma PAL… Quant à la série TV, l’article est pour bientôt.

Seul regret : la saga n’est toujours pas close (le cinquième volume sur les sept prévus est sorti à l’été 2011 en langue anglaise, la traduction n’est pas encore arrivée dans nos vertes contrées), et l’auteur n’est pas connu pour sa rapidité d’écriture. Patience donc…

Chronique réalisée dans le cadre du challenge « Adapte-moi si tu peux« , des Murmures d’A.C. de Haenne.

  
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