Valkyrie Profile

Posted on 5 août 2013

Le blogo-questionnaire jeux vidéo de Guillaume auquel j’ai répondu m’a donné envie de parler un peu plus d’un de mes coups de coeur de gamer, j’ai nommé « Valkyrie Profile », un RPG japonais développé par les studio Enix (quelques années avant la fusion avec Square) malheureusement trop méconnu dans nos vertes contrées.

Je ne vous referai pas l’historique complet du jeu, sachez simplement que l’explication de son relatif anonymat par chez nous se trouve sans doute dans le fait que la version d’origine du jeu, sur Playsation, n’est jamais sortie en Europe (1999 au Japon, 2000 aux US). Il faudra attendre 2007 pour pouvoir y jouer avec la réédition PSP. Bref, une histoire un peu compliquée avec le Vieux Continent, ceci expliquant sans doute cela.

 

Valkyrie Profile 9

 

Mythique !

Dans ce jeu, bien évidemment basé sur la mythologie nordique, le joueur incarne une valkyrie nommée Lenneth, chargée de recruter et préparer les âmes de vaillants défunts (les Einherjars) avant de les envoyer au Valhalla pour la bataille finale des Dieux : le Ragnarok. Lenneth va en même temps découvrir l’histoire de son tragique passé…

Valkyrie Profile 16Pour un amateur de mythologie, cette histoire c’est du pain béni ! Et comme le jeu reprend de nombreux personnages célèbres, tels Odin, Freya ou bien Loki, sa saveur n’en est que plus forte.

Mais la plus grande qualité du jeu se situe ailleurs, dans le ton adulte du jeu. Rien que la scène d’ouverture est incroyablement poignante, portée par la sublime musique de Motoi Sakuraba (à ceci prêt que pour les musiques des combats, il faut être adepte d’une sorte de rock synthétique, pas vraiment mon truc pour le coup…). Aaaah, le morceau « Epic Tale of a Holy Death », j’en frissonne encore… Donc on n’est pas dans le monde des bisounours. Ici on parle de mort, souvent violente et/ou dans des circonstances dramatiques. Chaque personnage recrutable par Lenneth nous est en effet présenté à travers les derniers instants de sa vie, dans des scènes souvent très fortes émotionnellement.

 

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Comment ne pas s’émouvoir du sort de Lucian, Aelia, Suo et Shiho ou bien Yumei ? Au rang des personnages marquants, on peut également compter sur le vilain Lezard Valeth. Ne dit-on pas que pour faire une bonne histoire, il faut un bon méchant ? C’est clairement le cas ici. Tout juste peut-on reprocher au jeu qu’une fois les personnages recrutés (et donc morts), il n’y a pour la grande majorité d’entre eux plus d’histoire les concernant. On s’y attache beaucoup pourtant, puisque ceux que le joueur sélectionne pour l’aider dans le chapitre suivant montent en expérience, ont accès à des attaques surpuissantes et de toute beauté, et le character design est pour la plupart d’entre eux vraiment réussi. Mais entre chaque chapitre du jeu, Freya va demander à Lenneth de lui envoyer un ou plusieurs Einherjars pour renforcer l’armée d’Odin. Dès lors, il faudra donc faire progresser ses personnages, avant de s’en séparer pour les envoyer au Valhalla. Pour certains d’entre eux c’est un vrai déchirement ! Petite consolation, au fil des chapitres, Freya nous informe de leurs exploits, et c’est avec une pointe de fierté que l’on découvre que nos héros ont été bien formés !

 

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Le reste du jeu est à l’avenant : des graphismes chatoyants en 2D à l’ancienne, un système de combat complexe mais passionnant basé sur des combos entre les différents personnages, et les superbes musiques dont j’ai déjà parlé.

Le jeu garde tout de même un gros défaut : sa « vraie » fin ne peut être obtenue qu’après une succession d’étapes réalisées dans le bon ordre. Or rien n’indique cet ordre, en d’autres termes il faut vraiment avoir le cheminement sous les yeux (merci internet) pour y parvenir. Sans quoi la fin « ordinaire » laisse un sérieux goût d’inachevé dans la bouche. En revanche, la vraie fin, elle, est vraiment superbe. Comme tout le reste du jeu en somme.

 

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« Valkyrie Profile » n’est sans doute pas un jeu parfait, mais je suis prêt à tout lui pardonner pour son histoire renversante, les émotions qu’il véhicule, et les heures magiques qu’il m’a fait vivre. Et en écrivant cet article, j’ai maintenant très envie de me pencher sur sa suite, sortie sur PS2, et son spin-of, sorti sur DS…

 

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