Le Roi sur le seuil, de David Gemmell

Posted on 8 août 2013

Hop, retour en territoire Drenaï avec David Gemmell ! Je sais que cet auteur ne fait pas toujours recette parmi mes blogofriends, mais pourtant j’avoue sans honte qu’avec moi, ses récits ont toujours fonctionné. Ho bien sûr, je ne recherche pas une grande profondeur (il faut le dire, j’aurais du mal à la trouver…), mais une lecture simple, pour se vider l’esprit et passer un bon moment plein de bruit, de fureur et de prouesses héroïques. Mais à force d’user des même ficelles, David Gemmell ne finit-il pas par lasser ?

 

Quatrième de couverture :

Un siècle s’est écoulé depuis l’incroyable résistance de la forteresse de Dros Delnoch.
Mais aujourd’hui, le tyrannique empereur Ceska a pris le contrôle du territoire drenaï. Dans sa quête de pouvoir, il a trahi ses plus fidèles soldats, le corps d’armée du Dragon. Le massacre fut terrible et Tenaka Khan est le seul survivant. Il n’est pas près d’oublier la trahison de son maître. Dans ses veines coule le sang d’ancêtres mythiques : Regnak et Ulric, qui guerroyèrent l’un contre l’autre au temps de Druss la Légende. Avec un tel héritage, la glace et le feu fusionnent pour forger un chef à la volonté trempée comme l’acier. Dans le regard violet du Khan brillent les flammes de la haine. Sa mâchoire et ses poings sont serrés. Et aujourd’hui, son cœur crie vengeance !

 

Il m’a eu, encore une fois…

Roi sur le seuil-Gemmell

Héros tourmenté : check.
Histoire d’amour : check.
Guerriers surpuissants : check.
Combats désespérés : check.

Tout est réuni, comme d’habitude. Mais il y a quelques petites originalités, comme le héros Tenaka Khan, un « sang mêlé », rejeté par ses deux peuples d’origine. Dommage que ce point ne soit pas un peu mieux exploité par l’auteur ceci dit car la fin aurait pu être tellement plus riche avec ce héros qui tient le destin de deux peuples entre ses mains. Qui sait, si l’auteur ne nous avait pas quittés prématurément, peut être aurait-on eu une suite directe à ce roman qui, je pense aurait été extrêmement intéressante, comme l’indique l’épilogue.

Mais il y a aussi des redites : la Source, le Comte de Bronze, un siège, etc…
Heureusement, le roman ne se concentre pas (que) sur les combats, les préparatifs ont toutes leur importance. Du coup, le récit fait ainsi (encore diront certains !) penser au roman le plus célèbre de David Gemmell : « Légende », pour le meilleur et pour le pire (et oui pour moi, ça penche vers le meilleur).

Vous l’aurez compris : Gemmell ne réinvente pas la roue, et capitalise sur ce qui a fait son succès. Et encore une fois ça marche ! Nerveux, efficace, mise en avant de l’héroïsme, voire sacralisation du sens du sacrifice, absence de manichéisme (hé oui !), l’auteur déploie déploie son habituel arsenal. Mais il n’a pas son pareil pour camper une ambiance en quelques pages. Difficile ensuite de lâcher le roman avant la fin.

Je vais devoir arrêter de chroniquer les romans de Gemmell parce qu’à chaque fois c’est pareil (la longueur de cette chronique le confirme). C’est ultra classique mais ultra efficace, et je tombe toujours dans le panneau. Ha, et puis le héros n’a pas 15 ans. Et ça c’est quand même aussi une vraie bonne chose…

Donc oui, David Gemmell recycle sa recette. On aime ou on aime pas, les goûts et les couleurs, etc, etc… Ceci dit, moi ça me plait, et c’est bien là l’essentiel (pour moi évidemment). Est-ce que David Gemmell lasse ? Sans doute, si on enchaîne les romans les uns derrière les autres. mais en laissant du temps entre chaque lectures, suffisamment pour que les détails s’estompent, ça continue à me plaire. Ses romans ne sont pas des chefs d’oeuvre, ils sont aussi parfois vite « oubliés », mais le plaisir de lecture est bel et bien là. Et comme lecture estivale, on a vu bien pire…

 

Lire aussi les avis de Nébal, Anamor, Efelle, Sarlacc, Skarn-sha.

  
FacebooktwitterpinterestmailFacebooktwitterpinterestmail