Breizh of the dead, de Julien Morgan

Offert à l’occasion des cinq ans des éditions Critic (pour l’achat de deux autres romans de l’éditeur), « Breizh of the dead » est un roman… de zombies (oh surprise !) se situant… en Bretagne (oh surprise !), signé par un tout jeune auteur, Julien Morgan. Les zombies n’étant pas vraiment mon truc, voyons si le roman aura su me convaincre.

 

Quatrième de couverture :

Quand Florent rentre en Bretagne pour présenter son petit ami Stéphane à sa famille, il n’aurait pas imaginé que le comité d’accueil serait composé… de morts-vivants ! Un train convoyant des produits toxiques déraille et c’est toute l’Armorique qui défouraille.

Plongés au cœur du chaos, jetés sur les routes aux côtés de quelques survivants, Florent et Stéphane devront faire bien plus que leur coming out s’ils veulent survivre à l’apocalypse zombie. Pourtant, dans ce monde détruit, l’ennemi n’est pas toujours celui que l’on croit.

 

Bored of the dead !

Breizh of the dead - MorganHé oui car malheureusement, ce roman est un peu l’archétype parfait de ce que je cherche à éviter dans le genre zombiesque. Beaucoup d’action, peu de caractérisation des personnages, avec comme résultat quasiment aucune émotion lors de la perte (inévitable dans le genre) de certains personnages au fil du récit. Si on ajoute la quasi absence de réflexion sur la dangerosité de l’homme pour lui-même, l’invasion zombie en étant la symbolique même, on obtient un plat bien indigeste pour moi…

De plus, le comics « Walking dead » est passé par là il y a déjà un moment, et a bien insisté sur le côté « l’homme est un loup pour l’homme ». Le danger incarné par les zombies du roman (comme dans les comics) disparaît bien rapidement pour laisser la place à un petit groupe bien décidé à survivre, quitte à écraser les autres pour y arriver, le leader de ce groupe sans scrupule rappelant d’ailleurs par certains côté le célèbre Gouverneur de la série de comics (sans atteindre les mêmes extrémités, « Walking dead » allant vraiment très très loin dans l’horreur). Sauf qu’à aucun moment le roman ne parvient à la cheville de son illustre référence dans l’angoisse, l’âpreté ou la tension du récit.

Dès lors, il ne reste plus grand chose d’agréable à se mettre sous la dent dans ce court roman (moins de 200 pages), si ce n’est les références à la Bretagne qui parleront à ceux qui comme moi connaissent les lieux (essentiellement Paimpol, Lézardrieux, Pontrieux), et de nombreuses allusions culturelles récentes (films, série, etc…). Mais c’est au final bien peu de choses pour me permettre d’accrocher à un genre qui, décidément, dès lors qu’il n’apporte pas une vraie plus-value au simple récit de survie, a bien du mal à me convaincre. Les amateurs du genre auront sans doute un tout autre avis. Quant à moi, sur ce type de récit, on ne m’y reprendra plus…

 

Lire aussi l’avis de Hervé (qui a aimé), Cornwall (qui a aimé), les Mandragores (qui ont aimé aussi).

Critique rédigée dans le cadre du challenge « Francofou, le retour » de Doris et du challenge « Zombies challenge » de Cornwall.

challenge-francofou  zombies challenge

 

  
FacebooktwitterpinterestmailFacebooktwitterpinterestmail