Zapping cinéma et séries TV, épisode 14

Posted on 2 février 2015
Après un épisode 13 qui marquait un vrai retour à l’actualité cinématographique (mais malheureusement pas vraiment pour le meilleur…), cet épisode 14 lâche les blockbusters pour se tourner vers quelque chose d’un peu plus intimiste. Sans oublier mon rattrapage avec la saison 4 de « Game of Thrones » (ça y est, je suis à jour !^^).

 

WildWild, de Jean-Marc Vallée

Rédemption, quête de soi, résilience, tels sont les ingrédients somme toute classiques de ce film. Cheryl Strayed, dévastée par la mort de sa mère, sombre dans la drogue, sa vie n’est plus que ruine, son couple a explosé. Elle finit par prendre conscience de sa dérive et décide de se lancer dans le PCT, le Pacific Crest Trail, un sentier de randonnée qui traverse les États-Unis du nord au sud le long du Pacifique.

Elle y souffrira, y fera des rencontres, se dépassera. Entre flashbacks sur son passé et retour au présent sur les personnes et les difficultés qu’elle rencontre, le film met en valeur une Reese Witherspoon qui incarne de très belle manière Cheryl Strayed (« Wild » est basé sur un livre, lui-même étant une mise en mots par la vraie Cheryl Strayed de son aventure), et montre qu’elle est bien la grande actrice qu’on a trop souvent supposée sous ses rôles de jolie blonde (elle a tout de même gagné un Oscar en 2006 et est nommée cette année pour ce rôle dans « Wild »).

Avec une telle histoire, et cette envie de se ressourcer en pleine nature (et un titre pas si éloigné), il est difficile de ne pas effectuer de parallèle avec le somptueux « Into the wild » de Sean Penn. Malheureusement pour « Wild », la comparaison joue en sa défaveur, la faute à un engagement émotionnel bien moindre. Il est vrai que le jusqu’au-boutisme du Christopher McCandless de « Into the wild » était tout autre, mais les rencontres effectuées y étaient aussi plus fortes (j’ai encore le souvenir très net de ce vieux retraité de l’armée qui avait retrouvé en McClandless son fils mort dans un accident, sublime moment).

Que cela ne vous empêche pas de découvrir un très bon film, qui ne surprend pas ni par son déroulement ni par son dénouement, mais qui offre un beau portrait de femme, forte et indépendante.

 

Imitation GameImitation Game, de Morten Tyldum

« Imitation Game » est un biopic sur Alan Turing, célèbre mathématicien et cryptologue britannique, considéré comme le précurseur de l’informatique. Il a également joué un rôle fondamental dans le décryptage du code Enigma utilisé par les nazis durant la Seconde Guerre Mondiale. C’est sur cette époque que se déroule l’essentiel du film, avec quelques flashbacks sur son enfance puis quelques scènes sur l’après WWII.

J’ai souvent la désagréable impression avec les biopics de regarder une article biographique mis en images, sans âme, sans vie. Ce ne fut pas du tout le cas avec ce film que j’ai trouvé passionnant de bout en bout, sans doute aidé par un sujet porteur (n’importe quel amateur de SF a entendu parler d’Alan Turing). Certes le classicisme de la mise en scène n’éblouira personne, en revanche côté acteurs on est plus que bien servi, notamment par l’étincelante prestation de Benedict Cumberbatch qui incarne à la perfection un Alan Turing tourmenté et un brin asocial (même s’il semblerait bien que le film ait très largement inventé ce dernier point, en plus d’autres forcément « romancés » ou modifiés pour le besoin du cinéma comme le fait de donner l’impression que Turing travaillait seul dans son coin, ce qui n’était pas le cas). Sujet intéressant (même si l’homosexualité de Turing semble réduite à peau de chagrin, pour ne pas froisser Hollywood ?), acteurs au niveau, une superbe musique signée Alexandre Desplats, dès lors il n’y a pas de surprises à voir le film nominé dans de nombreuses catégories aux Oscars 2015 (film, réalisateur, acteur, actrice dans un seconde rôle pour Keira Knightley, bande originale, etc…). À voir, vraiment.

 

Games of Thrones saison 4Game of thrones, saison 4, de David Benioff et Daniel B. Weiss

Que dire qui n’ait pas déjà été dit ? En effet, ce qui était valable pour la saison 3 l’est tout autant ici. À savoir que l’adaptation de la saga de George R.R. Martin reste très bien menée, avec fidélité pour ce qui est de la trame générale, tout en apportant pas mal de changements que l’on qualifiera de mineurs (quoique certaines choses bien différentes avec la saga littéraire ont leur importance mais ne dégrade aucunement la qualité du travail effectué par le staff de la série).

Cette saison porte sur la deuxième partie du tome 3, et une partie du tome 4 (et sans doute quelques éléments du tome 5 puisque certains événements m’étaient inconnus), les effets de surprise ne fonctionnent donc pas sur moi, mais j’apprécie toujours autant cette mise images de la saga, d’autant que les moyens semblent être de plus en plus importants au fil des saisons, et cela se voit à l’écran, ce qui n’est pas de trop car l’aspect fantasy prend de plus en plus d’importance. On évite donc heureusement un aspect « cheap » qui aurait pu décevoir les téléspectateurs.

Les acteurs sont tous très bons (mais avec le temps, j’ai peur que se pose un petit problème sur l’âge des acteurs : il suffit de regarder le Bran Stark de la saison 1 et de le comparer avec cette saison 4…), avec une mention spéciale pour Pedro Pascal qui incarne à mon avis à la perfection Oberyn Martell.

Reste maintenant à attendre la saison 5 (et à lire l’intégrale 5 avant)…

 

  
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