Zapping cinéma et séries TV, épisode 17

Posted on 11 mai 2015
Au menu du jour : un rattrapage super-héroïque avant l’arrivée de « Avengers, l’ère d’Ultron », la deuxième saison d’une série qui n’en avait a priori pas besoin et un « vieux » film de 2006,

 

Captain America Le soldat de l'hiver - afficheCaptain America, le soldat de l’hiver, de Anthony et Joe Russo

Je n’avais pas été vraiment emballé par le premier film « Captain America », pourtant original dans son contexte, très pulp et situé pendant la deuxième guerre mondiale. Il faut dire que Captain America, c’est le héros patriote par excellence, pas très subtil… Mais ce deuxième film est une bonne surprise. Il remplit bien sûr la cahier des charges des films Marvel : de l’action spectaculaire, des clins d’oeil pour ceux qui ont vu les films précédents, quelques personnages récurrents de l’univers Marvel (Nick Fury prend de l’importance dans la saga, de même pour Natasha Romanov), de nouvelles têtes (Le Faucon, avec l’acteur Anthony Mackie qui convient parfaitement en sidekick du héros) et des événements qui auront des conséquences sur les films suivants. C’est très calibré mais c’est efficace, d’autant plus que le scénario va un peu plus loin qu’à l’accoutumée avec cette sombre histoire de politique « underground ».

Un film qui fait partie des bons films du genre, et que je ne regrette pas d’avoir vu avant « Avengers, l’ère d’Ultron », puisque les conséquences de ce « Captain America, le soldat de l’hiver » sur l’univers Marvel au cinéma sont plus qu’importantes.

 

Broadchurch saison 2 - afficheBroadchurch, saison 2, de Chris Chibnall

La première saison de « Broadchurch », que j’ai personnellement très appréciée, ne justifiait pas l’arrivée d’une deuxième. Et pourtant elle est là. Difficile de faire aussi bien, tant la première semblait réfléchie dans les moindres détails pour se conformer de la meilleure manière possible au format de huit épisodes. Du coup, au lieu d’une seule intrigue, les scénaristes ont pris le parti de revenir sur les événements de la première saison et d’en plus faire revenir au premier plan l’affaire qui a valu à l’inspecteur Alec Hardy bien des désagréments quelques années auparavant. Et cela sent parfois un peu le rattrapage aux branches pour justifier cette deuxième saison, avec quelques « clins d’oeil » appuyés, comme si la production s’était senti obligée de faire revenir tous les personnages, quelle que soit leur répercussion sur l’intrigue, parfois nulle. Mais en même temps, cela reste cohérent avec une affaire qui aura secoué une petite ville.

Et donc le charme opère toujours, grâce à un duo d’acteurs toujours au top (David Tennant et Olivia Colman), à une photographie somptueuse, à une musique de Ólafur Arnalds qui participe grandement à cette ambiance si particulière, et un scénario qui bon gré mal gré parvient à captiver. Certes, tout n’est pas parfait (il semblerait que la représentation d’un procès en Angleterre soit pour le moins approximative), l’intrigue n’est pas aussi « concentrée » puisque disséminée sur deux affaires distinctes, mais j’avoue avoir été pris au piège de cette deuxième saison. Une troisième est d’ores et déjà commandée, et devrait être la dernière. Ce n’est pas plus mal, cette série ne mérite pas de s’étioler au fil des saisons…

 

Le dernier roi d'Ecosse - afficheLe dernier roi d’Ecosse, de Kevin Macdonald

Un très bon film que ce « Dernier roi d’Ecosse », tiré de faits réels puisque reprenant la terrible histoire d’Idi Amin Dada, porteur des espoirs de tout un peuple lors de son accession au pouvoir, mais qui deviendra un paranoïaque tyrannique de la pire espèce, responsable de centaines de milliers de morts dans son pays, l’Ouganda. Porté par l’interprétation terrible et fascinante de Forest Whitaker (qui a obtenu l’Oscar du meilleur acteur pour ce rôle), le film est des plus subtils puisque ne montrant pas tout à fait en face les actes perpétrés sur les ordres du chef d’état. On suit en effet la vie du médecin personnel d’Idi Amin Dada, vivant parmi l’élite du pays et donc pas conscient de ce qui se passe, en tout cas pas tout de suite.

Il faut dire qu’Amin Dada est charismatique, jovial, et semblant vouloir le meilleur pour son pays. Malheureusement, c’est tout l’inverse qui se produira… « Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument », une maxime qui convient parfaitement à ce film. Performances d’acteur, histoire tragique, les ingrédients d’un film réussi.

 

  
FacebooktwitterpinterestmailFacebooktwitterpinterestmail