Zapping cinéma et séries TV, épisode 25

Posted on 25 janvier 2016
Bon, Il est temps de revenir aux affaires, d’autant que le visionnage d’une partie de ce dont je vais parler ci-dessous commence à dater un peu. Un peu de Marvel, un peu de Star Wars et un peu de Tarantino, ça nous fait un joli cocktail.

 

Jessica Jones saison 1 - afficheJessica Jones, saison 1, de Melissa Rosenberg

Bonne surprise ! Netflix nous avait déjà fait le coup avec le très réussi « Daredevil », mais on était en droit de se demander si le réseau de VOD allait pouvoir rééditer la performance, surtout avec une héroïne de comics plutôt méconnue. Mais le résultat est vraiment à la hauteur. Dans la même atmosphère que le « Daredevil » cité ci-dessus, c’est à dire très sombre et donc bien éloignée de l’univers plutôt « clair » des Marvel-Disney du cinéma, « Jessica Jones » prend donc le parti d’être plus ouvertement un thriller noir plutôt qu’une série de super-héros.

Et si on est dans cette ambiance, c’est en grande partie grâce à la performance « habitée » de David Tennant dans le rôle du grand méchant, Kilgrave. Un grand méchant qui a le bon goût (façon de parler bien sûr) de ne pas vouloir conquérir la planète mais « simplement » de reconquérir Jessica Jones. Des enjeux moindres, mais qui prennent aux tripes malgré tout (et peut-être plus que pour la conquête du monde puisque son but est plus intime, plus personnel), surtout quand on voit de quelle manière il compte atteindre son objectif. Kilgrave est vraiment intéressant, et surtout terrifiant dans sa psychose qui le rend totalement incontrôlable et capable de frapper n’importe qui, sur un simple caprice.

Krysten Ritter est également au niveau dans la peau de Jessica Jones, cette jeune femme indépendante, un brin irritable et légèrement portée sur la bouteille (mais jamais atteinte par la gueule de bois visiblement…). La série offre en outre une belle progression de l’intrigue, de manière régulière, sans gros passage à vide comme c’est parfois le cas (« Daredevil » n’y a d’ailleurs pas échappé par exemple).

Tout cela donne l’impression que les meilleures adaptations de l’univers Marvel se trouvent sur Netflix, plus profondes et intéressantes que ce que le cinéma a pu nous présenter (en même temps, une série de 12 épisodes, ça permet d’approfondir pas mal…). Ceci dit, avec les antagonistes qui nous ont été présentés (Kilgrave dans « Jessica Jones » et Wilson Fisk dans « Daredevil »), on peut se demander comment les producteurs vont pouvoir faire encore mieux dans les deuxièmes saisons. Wait and see, mais je serai au rendez-vous.

 

Star Wars Rebels saison 1 - afficheStar Wars Rebels, saison 1, de Simon Kinberg, Dave Filoni et Carrie Beck

Pris d’une légère frénésie suite à la sortie de « Star Wars, épisode VII », j’ai voulu m’intéresser au nouvel univers étendu version Disney. Après une partie des comics, place à la dernière série d’animation en date.

Bon, on est en présence d’une série pour enfants, c’est très net, dans les dessins comme les intrigues (certains épisodes sont d’ailleurs inintéressants au possible). Mais l’univers Star Wars est bien là, et la série offre quelques jolis moments, notamment sur la fin de saison, plutôt intéressante et montrant les prémices de ce qui deviendra l’Alliance Rebelle (donc oui, on est clairement dans l’univers étendu).

En dehors de ça, le design est assez simpliste, enfantin, mais bon ça correspond à la cible. Je ne sais pas trop si je continuerai à regarder la série (quoique avec des épisodes de 20 minutes, on peut facilement caser ça dans un emploi du temps, surtout qu’on peut faire autre chose en même temps. Je vous ai dit que c’était plutôt pour les enfants ?^^).

Bref, à voir d’un oeil, pour les fans. Ou pour les enfants. Parce que je vous ai dit que c’était pour les enfants ?

 

Les huit salopards - afficheLes huit salopards, de Quentin Tarantino

Chaque nouveau film de Quentin Tarantino crée l’événement, et celui-ci ne fait pas exception. Et même si, une fois n’est pas coutume, le réalisateur ne renouvelle pas son univers en restant dans le monde du western après « Django unchained », j’avais hâte d’aller le voir.

Et ce n’est certes pas le meilleur Tarantino. Mais il offre tout de même de quoi satisfaire l’amateur tarantinesque avec ce qui constitue, parfois à l’excès (mais Tarantino et l’excès, ça va plutôt bien ensemble…^^), le cœur des œuvres de ce cher Quentin, à savoir une certaine longueur (sans doute un peu trop, ou disons plutôt qu’ici elle se ressent, surtout dans la première moitié et la looooongue exposition des personnages et des enjeux), des dialogues toujours excellentissimes (mais parfois un peu longuets là aussi, quoique d’une certaine manière, ça force le respect, la longue scène dans la diligence avec les quatre personnages est un pur régal !), et un peu d’hémoglobine forcément.

Alors c’est vrai ça cabotine pas mal côté acteurs (et Tim Roth semble vraiment singer Chistoph Waltz. Ce dernier n’était pas dispo pour jouer dans le film ?), ça surjoue un peu, mais là encore l’excès fait partie du jeu. D’ailleurs, on sent que les acteurs ont pris du plaisir dans ce qui ressemble à une vraie pièce de théâtre (les trois quarts du film forment un huis clos). Dommage que la musique d’Ennio Morricone m’ait paru totalement transparente. Il va falloir que je la réécoute à tête reposée (mais du coup, on n’a pas la fameuse et souvent géniale compilation de titres méconnus piochés par le réalisateur qui en faisait des BO cultes…).

Du bon et du moins bon donc, mais pour moi, un film de Tarantino reste toujours un pur moment de plaisir et ce film ne fait pas exception. Ce ne sera juste pas un nouveau chef d’oeuvre mais les amateurs y trouveront tout de même leur compte, s’ils n’ont pas peur de quelques longueurs…

 

  
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