Zapping cinéma et séries TV, épisode 29

Posted on 28 avril 2016
L’actualité est vive en ce moment, et mes « zappings » ont du mal à suivre. Un moindre mal, l’essentiel étant de voir de bons films. Est-ce le cas avec le zapping du jour ? Du bon et du moins bon, comme souvent.

 

10 Cloverfield Lane - affiche10 Cloverfield Lane, de Dan Trachtenberg

Avec ce film, « Cloverfield » devient donc une franchise. Avec toujours J.J. Abrams à la production, « 10 Cloverfield Lane » n’est pas une suite directe du film de Matt Reeves mais un autre long-métrage indépendant, situé dans le même univers. Le pitch : une jeune femme décide de quitter son mari et de prendre la route. Puis brusquement, l’accident. Elle se réveille quelques jours plus tard, dans une sorte de bunker, attachée. Où est-elle ? Que s’est-il passé ? Et qui est cet homme qui se prétend son sauveur et affirme que sortir est impossible du fait d’un assaut nucléaire qui a eu lieu à l’extérieur ?

On est donc totalement dans un film psychologique, où le spectateur ne sait pas à qui se fier, où les faux-semblants règnent en maîtres et où le doute plane à chaque instant. Cet aspect du film est vraiment réussi, avec notamment un John Goodman tout à fait excellent et que je n’avais pas vu aussi bon depuis « The big Lebowski », c’est dire. La dernière partie, comme souvent dans ce genre de film, quand on découvre « la vérité » est un cran en-dessous, mais donne, en plus de l’explication du titre (qui n’a rien d’une énigme insoluble ceci dit), un peu de grain à moudre aux connaisseurs du premier film.

Mais ce « 10 Cloverfield Lane » est tout à fait regardable si on ne connait son prédécesseur sorti en 2008, j’aurais même tendance à dire que c’est préférable, histoire de se garder l’effet de surprise intact. Avoir un esprit vierge pour attaquer le long-métrage du nouveau venu Dan Trachtenberg reste la meilleure façon de l’aborder. Et si le film ne peut bien évidemment pas prétendre au rang de chef d’oeuvre, il fait preuve de suffisamment d’efficacité pour qu’on passe une bonne séance de cinéma, du genre de celles qui laissent un bon souvenir.

 

Crimson Peak - afficheCrimson Peak, de Guillermo del Toro

Après « Pacific Rim » en 2013 (dont j’attends toujours la suite…), Guillermo del Toro nous est revenu en 2015 avec « Crimson Peak », un film d’épouvante, décrit comme une romance gothique par le réalisateur. Et il en a tous les atours : époque victorienne, manoir on ne peut plus gothique, fantômes, etc… Côté esthétique, ce film est une pure merveille visuelle à chaque instant. Les décors sont somptueux, et pèsent sur l’ambiance du film. Incontestablement son gros point fort.

Je suis plus réservé sur l’intrigue qui ne m’a pas convaincu et sur certains tics des films du genre réutilisés ici à outrance. Côté acteurs, quelques jolis noms sont au générique : Tom Hiddleston (plutôt bon dans un autre rôle que la diabolique Loki de l’univers Marvel), Jessica Chastain (actrice que j’apprécie beaucoup mais que j’ai connu plus inspirée…) et l’héroïne Mia Wasikowska (là en revanche, je crois que j’ai un problème avec cette actrice que je n’avais vu quand dans le « Alice » de Tim Burton pour le triste résultat que l’on sait…), mais ça ne suffit pas en faire un long-métrage impérissable.

« Crimson Peak » n’ennuie pas, non, mais il n’enthousiasme pas non plus. Pas un mauvais moment, pas un très bon non plus. Bref, ça se regarde en DVD d’un soir, mais Guillermo del Toro sait faire tellement mieux…

 

Ombline - afficheOmbline, de Stéphane Cazes

Une femme enceinte est emprisonnée pour violence sur un policier lors de l’arrestation de son compagnon, arrestation qui tourne mal et conduit au décès de ce dernier. La loi lui permet d’élever son enfant pendant 18 mois, mais elle est emprisonnée pour trois ans. Entre combat d’une mère et dureté carcérale, c’est la rédemption d’une jeune femme à travers la maternité qui nous est montrée ici. Le milieu carcéral est un sujet forcément difficile et le film ne manque pas de montrer les conditions difficiles qui règnent dans ce monde clos. Il n’évite pas non plus certaines scènes un peu artificiellement mélodramatiques, mais il est en revanche portée par une excellente Mélanie Thierry, sans doute inspirée par plusieurs rencontres avec des détenues de Fleury Mérogis.

Ni film social ni drame grandiloquent, le long-métrage parvient à garder un bel équilibre et lance peut-être la carrière d’un réalisateur prometteur.

 

  
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