Zapping cinéma, épisode 32

Posted on 16 juin 2016
Comme à chaque période de fin de validité de tickets de cinéma, je me précipite en salle obscure pour les écluser. D’où ce zapping 100% cinéma. Avec du gros blockbuster attendu (« X-Men : Apocalypse »), une nouvelle adaptation du classique de Rudyard Kipling (« Le livre de la jungle ») et la dernière réalisation en date de la talentueuse Jodie Foster (« Money monster »).

 

Money monster - afficheMoney monster, de Jodie Foster

Un bon film bien dans l’air du temps : un homme désespéré suite à la perte de plusieurs milliers de dollars après avoir écouté les conseils boursiers d’un présentateur télé prend ce dernier en otage sur le plateau et en direct. S’en suit un semi huis-clos pour tenter de comprendre ce qui s’est passé à la bourse.

Il y a un propos intéressant ici, dénonçant les présentateurs confortablement installés et donnant des conseils financiers sans se soucier de ce qui se passe ensuite. Idem pour les magouilles financières, forcément au détriment des plus pauvres. Mais qui sont-ils ces pauvres gens ? Qui s’en soucie ? Faut-il en arriver au drame pour se faire entendre ?

Les acteurs sont convaincants (notamment George Clooney même si ce n’est pas son meilleur rôle, Julia Roberts assure sans forcer son talent), la réalisation est nerveuse et dynamique, reprenant l’aspect un peu épileptique des shows TV américains. Dommage que le fond du film n’aille pas vraiment au bout du bout, car le problème ne vient pas du système mais de ceux qui le détourne à leur propre profit. N’oublions pas que nous sommes à Hollywood quand même…

 

X-Men Apocalypse - afficheX-Men : Apocalypse, de Bryan Singer

Une déception… Et pourtant, j’aurais tant aimé aimer ce film, peut-être ma franchise préféré de super-héros, elle qui avait parfaitement négocié un reboot de grande classe avec les deux derniers films (« First class » et « Days of future past »). Mais là… Un scénario indigent (un super méchant millénaire se réveille, il est super fort et il veut reprendre le super pouvoir, il faut à tout prix le super arrêter une bonne fois pour toute), l’oubli quasi total de l’ADN de la franchise (les réflexions sur l’acceptation, la différence…), l’aspect humaniste mis de côté (vous avez remarqué que cet aspect est au centre des problématiques des autres super-héros : « Captain America : Civil War » et « Batman V. Superman » alors qu’ici elle en est totalement absente ! C’est pourtant dans les X-Men qu’elle y a le plus sa place). Et puis certains personnages qui peinent à se renouveler (on a compris le problème de Magnéto qui n’a pas un mauvais fond mais risque de rechuter à chaque instant, alors il finit par redevenir méchant mais en fait pas tant que ça…), etc… Sans oublier que la franchise prend le risque de se singer elle-même (on nous refait le coup de la scène spéciale réservée à Quicksilver, mais l’effet de surprise ne joue plus).

Bref, tout ça fait que même si je ne me suis pas ennuyé, j’ai trouvé le tout un peu paresseux. En revanche le paquet a été mis sur les impressionnants effets spéciaux, mais ça ne suffit pas…

 

Le livre de la jungle - afficheLe livre de la jungle, de Jon Favreau

J’avoue, j’ai dû voir le dessin animé en version Disney il y a trèèèèès longtemps mais je ne m’en souviens plus du tout… Et comme je n’ai pas lu le récit original de Rudyard Kipling, je suis un peu arrivé dans la salle comme un petit nouveau. Et au début, j’ai eu un peu de mal à accrocher… Il faut dire que le parti pris réaliste des animaux (bluffant de… réalisme justement) a eu du mal à s’accorder avec le fait qu’ils parlent. Question d’habitude sans doute puisque je m’y suis fait et que j’ai fini par entrer pleinement dans l’histoire.

Le jeune Neel Sethi, seul acteur de chair et d’os du film dans le rôle de Mowgli, est étonnant, le reste du « casting » est lui aussi à la hauteur, merci à la technologie. Reste une histoire universelle, qui n’élude pas quelques moments sombres, avec ce qu’il faut d’humour et d’émotion pour emporter les spectateurs. Une belle réussite qui a en plus le bon goût d’avoir conservé la fameuse chanson de Baloo (mais aussi celle du roi Louie).

 

  
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