Zapping cinéma et VOD, épisode 34

Posted on 16 octobre 2016
Je n’ose plus regarder depuis quand je n’avais pas écrit un nouvel épisode mes « ZAPPINGS »… Bon allez : plus de deux mois. En même temps, j’ai des circonstances atténuantes (mini trekkie à la maison oblige), mais ça fait du bien de pouvoir m’y remettre un peu, même si je me doute que ces articles seront forcément plus espacés qu’avant. Bref, place à deux rattrapages en VOD, et une sortie ciné.

 

the-machinist-afficheThe machinist, de Brad Anderson

Film purement psychologique, jeu de piste sur les visions d’un ouvrier insomniaque, « The machinist » vaut surtout pour deux choses : son ambiance, étrange, mettant le spectateur mal à l’aise (la photographie est remarquablement à propos) en ne lui permettant pas de pouvoir se rattacher à quelque chose de sûr, puisque jouant constamment avec les illusions, et la prestation habitée d’un Christian Bale qui a perdu 28 kilos pour ce rôle. Une prestation remarquable et à la fois troublante, inquiétante, tant par le personnage qu’il incarne que parce que son physique lui-même est inquiétant. Sa santé est en jeu, cela se voit, et la distinction entre l’acteur et le personnage tend à disparaître devant cet état de fait. Bonne ou mauvaise chose ? A chacun de se faire son opinion.

En l’état, on obtient un film qui fait mouche en entretenant un suspense efficace jusqu’à la résolution finale, mais qui n’a pour moi pas suffisamment de substance pour m’emporter totalement.

 

kubo-afficheKubo et l’armure magique, de Travis Knight

Que c’est beau ! C’est ce qui frappe immédiatement à la vue de ce film d’animation en stop-motion (et en 3D). Décors japonais superbes, animations hyper fluide (le stop-motion n’est pas une évidence si on n’y regarde pas de près), couleurs superbes, bref, c’est un bonheur visuel de bout en bout. Du côté de l’histoire c’est un peu plus classique (un jeune enfant forcé de retrouver une armure magique jadis détenu par son père pour lui permettre de mettre fin au règne de son démoniaque grand-père), certaines surprises se voient même venir de loin, ce qui pourtant n’écorne en rien l’immense capital sympathie suscité par ce long-métrage. D’autant plus qu’à ce feu d’artifice visuel s’ajoute une superbe musique bien dans le ton (aux forts accents japonais donc puisque le film s’y déroule), et ce jusqu’au générique de fin, superbe reprise du fameux « While my guitar gnetly weeps » des Beatles. Nul doute que je me procurerai rapidement la bande originale.

Histoire classique mais efficace, visuellement somptueux, une bande originale de qualité, que demander de plus ? Ruez-vous voir ce film tant qu’il est encore temps !

 

high-rise-afficheHigh rise, de Ben Wheatley

Ce film est un OCNI (Objet Cinématographique Non Identifié), à la fois étrange, fascinant, déconcertant, WTF-esque, etc… Difficile à classer, difficile à conseiller, difficile à aimer aussi par certains côtés. Il s’agit d’une adaptation du roman « I.G.H. » de J.G. Ballard (que je n’ai pas lu) et c’est sans doute une très belle illustration des thèmes chers à l’auteur (la ruine archéologique comme un miroir de l’effondrement de la psyché humaine), mais c’est aussi un film qui ne facilite pas l’attachement du téléspectateur tant il part dans des directions inattendues sans livrer les clés d’une compréhension aisée de ce qui se passe. Il faut savoir se laisser porter, et accepter de voir la déchéance s’installer sans qu’on saisisse vraiment pourquoi tout ce petit monde finit par s’écharper.

Pour autant, il ne manque pas de qualités, à commencer par son casting, et par une photographie réussie qui lui donne une vraie personnalité. Un film qui ne laissera personne indifférent. Clivant comme on dit.

 

  
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