Halo, la chute de Reach, de Eric Nylund

Posted on 22 août 2012

La saga « Halo », issue du jeu vidéo, a maintenant une dizaine d’années. Licence phare de la console de jeu Xbox de Microsoft, le premier épisode a eu depuis plusieurs suites. Pour faire perdurer la poule aux oeufs d’or, les éditeurs ont bien compris qu’il faut être présent sur tous les tableaux du divertissement. Et même si le film semble être tombé à l’eau (en tout cas pour l’instant…), « Halo » s’est décliné en comics et en roman. « La chute de Reach » est le premier roman paru, et dévoile des évènements antérieurs à ceux du premier jeu vidéo.

 

Quatrième de couverture :

Alors que la redoutable flotte des Covenants sillonne inexorablement l’espace, dans l’intention d’éradiquer l’humanité, la planète Reach est le dernier bastion humain qui ne soit pas encore tombé. Située aux portes de la Terre, Reach est la seule forteresse militaire à pouvoir espérer repousser l’attaque extraterrestre. Mais les défenseurs de la planète ont une autre priorité : empêcher les Covenants de découvrir la localisation de la Terre.

Avec une puissance de feu et des forces inférieures, les soldats humains semblent avoir peu de chances de résister aux Covenants ; Reach abrite cependant un secret très bien gardé. Cette planète est le centre d’entraînement des tout premiers « super-soldats ». Ayant pour nom de code Spartans, ces combattants émérites, dotés d’une technologie avancée, n’ont pas d’égal dans l’univers : ils sont silencieux, professionnels et dangereux.

Lorsque commence l’attaque des perfides Covenants, une poignée de Spartans s’apprête à leur livrer une guerre totale. Ils tueront, ou seront anéantis, mais ne se rendront jamais. Et l’un d’entre eux, le Spartan connu sous le nom d’Adjudant, survivra même pour livrer une autre bataille sur un ancien et mystérieux monde artificiel baptisé Halo…

 

Fans only !

Quand il est question de littérature issue d’un jeu vidéo, la qualité est rarement au rendez-vous (je garde par exemple un mauvais souvenir du roman issu du jeu « Dragon Age »). Pourtant cela devient de plus en plus fréquent. Car quand on a aimé un jeu comme c’est le cas pour moi avec la saga « Halo », ça permet de retrouver les personnages avec qui on a vécu de grandes aventures.

C’est très clairement le cas avec ce roman qui nous permet d’en apprendre plus sur l’entraînement et le conditionnement (on pourrait même parler d’embrigadement…) de ces jeunes enfants appelés à devenir des super-soldats. Ceci ne se fera d’ailleurs pas sans douleurs, ni sans pertes humaines. Malgré la relative pauvreté de l’écriture, négligeant quasi-totalement le côté émotionnel (peut-être pour renforcer le caractère en acier trempé du jeune héros), les méthodes de l’armée ont quand même du mal à passer. Même si au final, le but est de protéger l’humanité dans son ensemble.

On suit donc le jeune John, depuis son recrutement jusqu’à son ultime mission, juste avant que ne démarre le premier jeu vidéo de la saga le mettant en scène. Et pour contenter les adorateurs du jeu, le fan-service est de la partie avec l’apparition pas mal de personnages que l’on rencontre dans le jeu : le sergent Johnson, le Dr Halsey, le capitaine Keyes, ou bien encore Cortana.

Alors évidemment, ceux qui n’ont pas joué au jeu l’ont déjà compris : ce roman ne s’adresse pas à eux. Ils n’auront les références nécessaires pour prendre un peu de plaisir à la lecture de ce roman, d’autant que ce n’est pas le style d’écriture, assez pauvre, qui pourra les contenter. Les autres, comme moi, seront contents d’en découvrir un peu plus sur un univers qui leur plait. Car n’oublions pas qu’au delà de la qualité des jeux (le premier est tout bonnement excellent, les 2 et 3 déjà nettement moins, et le dernier en date, Reach, renoue avec la qualité), Halo est une grande saga de science-fiction, brassant de multiples références et/ou clichés (races extraterrestres belliqueuses, super-soldats, batailles spatiales, ancienne race mystérieusement disparue, organisme parasite, etc…) pour construire un univers certes pas follement original, mais définitivement très plaisant.

Ceci dit, ce roman est loin d’être une lecture indispensable. Mais c’est un bon moyen de développer l’univers…

 

Chronique écrite dans le cadre du challenge « Summer Star Wars, épisode VI » de Lhisbei.

  
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