Utopiales 2017, le débriefing part 2 : les expositions

Après un bref récapitulatif de mon séjour aux Utopiales 2017, place aux choses sérieuses avec tout d’abord les expositions. Au nombre de dix cette année, je n’ai pas pu toutes les explorer par manque de temps. Petit passage en revue. Et bien sûr je précise que mes photos étant faites avec un téléphone portable (j’aimerais amener mon appareil réflex au festival mais j’avoue que devoir le trimballer avec moi ne m’emballe pas plus que ça, j’ai déjà suffisamment de choses qui m’encombrent…), la qualité est loin d’être au top…

À tout seigneur tout honneur, commençons donc avec l’exposition consacrée aux oeuvres de Laurent Durieux. Comme il est d’usage depuis des années, le créateur de l’affiche du festival a droit à la plus grande expo. Et c’était un enchantement. Pour plusieurs raisons. La première, c’est qu’évidemment l’artiste a du talent et ses illustrations font mouche. La seconde c’est que Laurent Durieux est un passionné de cinéma et de SF/action/aventure et que donc les affiches qu’il a créées illustrent des films qui, forcément, parlent à tout fan de cinéma des mauvais genres. Des films cultes, par dizaines. « Retour vers le futur », « Planète interdite », « Frankenstein », « Indiana Jones », « Voyage au centre de la Terre », « Le jour où la Terre s’arrêta », « Pulp Fiction », « Les oiseaux », « Psychose », et j’en passe. L’envie d’acheter l’expo, carrément, m’a démangé. Une réussite totale.

 

    

    

  

  

  

    

 

Deuxième grosse réussite, le cabinet mirifique du professeur Berlupin, présentant toute une collection d’objets étranges et mystérieux, liés de près ou de loin à différentes légendes bien connus, des personnages historiques, ou bien des oeuvres de fiction. Pêle-mêle on y trouve donc un bas de Mata-Hari, les dents du chat du Cheshire, l’oreille de Van Gogh, des fleurs parlantes du Pays des Merveilles, un bouton de la robe de Ada Lovelace, un morceau de la chambre d’ambre ou une statuette de Cthulhu. Extrêmement riche, il y avait de quoi passer du temps à lire les innombrables descriptions de tous ces objets venant d’éléments qui ont forcément nourris nos imaginaires. Et même si cette expo aurait mérité un peu de mise en contexte (car il y a tout un univers derrière tout ça) plutôt que de « simplement » exposer ces objets, elle offre un vrai bonheur d’archéologue geek. Et dire que Corwin Ravencroft/Guillaume Habert cherche un lieu pour en faire une exposition permanente… Avis aux amateurs. On devrait même en faire un vrai musée de l’imaginaire ! En tout cas il y a largement de quoi développer cet univers, via un catalogue d’exposition ou un gros volume illustré, bref il y a un énorme potentiel derrière tout ça.

 

  

  

  

    

  

  

 

Deux expos plus classiques, celle sur l’adaptation en BD de « La Horde du Contrevent » d’Alain Damasio, scénarisée et dessinée par Éric Héninnot (oeuvre phare du festival avec cette expo et une grosse mise en avant à la librairie, l’auteur étant de plus présent en dédicace), et celle sur « Le Tribut » de Benjamin Legrand et Jean-Marc Rochette. Classiques puisqu’il s’agissait avant tout d’afficher des planches des BD, colorisées ou non. Classiques mais efficace, notamment pour « La Horde » qui mettait en image de belle façon le vent, « personnage » principal du roman, en plus de proposer de très belles illustrations. J’ai en revanche moins accroché au style graphique du « Tribut ».

 

  

    

  

  

 

Autre expo, qui pourrait devenir une sorte de « tradition », celle intitulée « Galactic Bricks 2 ». Oui, qui dit briques dit Lego. Les vaisseaux de l’exposition des Utopiales 2015 ont atterri sur une planète où seul l’équateur peut être rendu habitable. Cette exposition était participative, les cinq jours du festival représentaient cinq siècles de terraformation avec la participation des visiteurs invités à « aménager » l’équateur de cette planète. Amusante et joliment graphique, une nouvelle preuve qu’avec les Lego, la seule limite est l’imagination. On pouvait aussi observer quelques créations très référencées (« Star Wars », « Alien ») et/ou décalées (le général Grievous de « Star Wars » qui joue de la batterie !).

 

  

  

    

 

Mars était à nouveau à l’honneur ! J’avais eu l’occasion de fouler son sol l’année dernière avec des lunettes 3D, cette fois ce fut carrément avec un casque de réalité virtuelle ! Expérience courte (5 minutes à peine) mais donnant pleinement conscience que la réalité virtuelle, ça fonctionne ! La séquence durant laquelle la plate-forme située sous nos pieds disparaît pour nous lâcher en chute libre martienne (donc beaucoup plus douce que sur Terre) nous fait l’effet d’un ascenseur qui descend… alors qu’on n’a pas bougé d’un iota ! Le cerveau est bluffé et la sensation de mouvement est bel et bien là. Depuis le temps que je voulais essayer la réalité virtuelle, cette expérience m’a surtout donné envie de recommencer sur une plus longue durée. Bluffant. Merci Arieste de m’avoir conseillé d’essayer (dès l’ouverture du dimanche, pour éviter la file d’attente). En revanche, je n’ai pas pris de photo, ça n’a guère d’intérêt, cette expo devant être « vécue ». 😉

J’ai fait l’impasse sur les autres expos listées par le programme du festival, par manque de temps, mais j’ajouterais quand même deux mots sur des « semi-expos » non listées, puisque les Utopiales regorgent d’illustrations ici ou là pour qui sait ouvrir les yeux. Exemple : les belles illustrations steampunks d’Élodie Dumoulin, ou bien celles tirées de différents jeux vidéo (français !) comme la série « Endless » ou bien l’excellent « Out There » (j’ai d’ailleurs envie de recommencer à y jouer).

 

    

  

  

  

 

Une édition richement dotée en expos donc, et des expos de qualité qui plus est, ce qui est il faut le dire une constante depuis quelques années. Prochain article : les conférences, avec là aussi de la qualité !

 

  
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