Le Roi sur le seuil, de David Gemmell
Hop, retour en territoire Drenaï avec David Gemmell ! Je sais que cet auteur ne fait pas toujours recette parmi mes blogofriends, mais pourtant j’avoue sans honte qu’avec moi, ses récits ont toujours fonctionné. Ho bien sûr, je ne recherche pas une grande profondeur (il faut le dire, j’aurais du mal à la trouver…), mais une lecture simple, pour se vider l’esprit et passer un bon moment plein de bruit, de fureur et de prouesses héroïques. Mais à force d’user des même ficelles, David Gemmell ne finit-il pas par lasser ?
Quatrième de couverture :
Un siècle s’est écoulé depuis l’incroyable résistance de la forteresse de Dros Delnoch.
Mais aujourd’hui, le tyrannique empereur Ceska a pris le contrôle du territoire drenaï. Dans sa quête de pouvoir, il a trahi ses plus fidèles soldats, le corps d’armée du Dragon. Le massacre fut terrible et Tenaka Khan est le seul survivant. Il n’est pas près d’oublier la trahison de son maître. Dans ses veines coule le sang d’ancêtres mythiques : Regnak et Ulric, qui guerroyèrent l’un contre l’autre au temps de Druss la Légende. Avec un tel héritage, la glace et le feu fusionnent pour forger un chef à la volonté trempée comme l’acier. Dans le regard violet du Khan brillent les flammes de la haine. Sa mâchoire et ses poings sont serrés. Et aujourd’hui, son cœur crie vengeance !
Il m’a eu, encore une fois…
Héros tourmenté : check.
Histoire d’amour : check.
Guerriers surpuissants : check.
Combats désespérés : check.
Tout est réuni, comme d’habitude. Mais il y a quelques petites originalités, comme le héros Tenaka Khan, un « sang mêlé », rejeté par ses deux peuples d’origine. Dommage que ce point ne soit pas un peu mieux exploité par l’auteur ceci dit car la fin aurait pu être tellement plus riche avec ce héros qui tient le destin de deux peuples entre ses mains. Qui sait, si l’auteur ne nous avait pas quittés prématurément, peut être aurait-on eu une suite directe à ce roman qui, je pense aurait été extrêmement intéressante, comme l’indique l’épilogue.
Mais il y a aussi des redites : la Source, le Comte de Bronze, un siège, etc…
Heureusement, le roman ne se concentre pas (que) sur les combats, les préparatifs ont toutes leur importance. Du coup, le récit fait ainsi (encore diront certains !) penser au roman le plus célèbre de David Gemmell : « Légende », pour le meilleur et pour le pire (et oui pour moi, ça penche vers le meilleur).
Vous l’aurez compris : Gemmell ne réinvente pas la roue, et capitalise sur ce qui a fait son succès. Et encore une fois ça marche ! Nerveux, efficace, mise en avant de l’héroïsme, voire sacralisation du sens du sacrifice, absence de manichéisme (hé oui !), l’auteur déploie déploie son habituel arsenal. Mais il n’a pas son pareil pour camper une ambiance en quelques pages. Difficile ensuite de lâcher le roman avant la fin.
Je vais devoir arrêter de chroniquer les romans de Gemmell parce qu’à chaque fois c’est pareil (la longueur de cette chronique le confirme). C’est ultra classique mais ultra efficace, et je tombe toujours dans le panneau. Ha, et puis le héros n’a pas 15 ans. Et ça c’est quand même aussi une vraie bonne chose…
Donc oui, David Gemmell recycle sa recette. On aime ou on aime pas, les goûts et les couleurs, etc, etc… Ceci dit, moi ça me plait, et c’est bien là l’essentiel (pour moi évidemment). Est-ce que David Gemmell lasse ? Sans doute, si on enchaîne les romans les uns derrière les autres. mais en laissant du temps entre chaque lectures, suffisamment pour que les détails s’estompent, ça continue à me plaire. Ses romans ne sont pas des chefs d’oeuvre, ils sont aussi parfois vite « oubliés », mais le plaisir de lecture est bel et bien là. Et comme lecture estivale, on a vu bien pire…
Lire aussi les avis de Nébal, Anamor, Efelle, Sarlacc, Skarn-sha.
Là, j’admets que je connaissais pas du tout. Je ne dis jamais non à un bon petit bouquin qui ne vise à rien d’autre que de divertir quelques heures, mais je t’avoue qu’en l’état, j’ai tellement d’autres trucs qui m’excitent plus dans ma PAL que je vais sans doute faire l’impasse sur celui-là. ^^ C’est presque une première d’ailleurs, d’habitude, je mets un point d’honneur à ajouter les bouquins que tu chroniques dans un fichier spécial futures acquisitions.
C’est de la littérature pop-corn. Avec Gemmell, pas de risque, je sais à quoi m’attendre. Et ça fait du bien de temps en temps. Ceci dit, ce n’est évidemment pas ce que l’on peut considérer comme étant prioritaire… 😉
Une bonne lecture de vacances…
Complètement ! Sauf que je ne suis pas en vacances. 😀
Y’en a qui crachent sur ce genre d’auteurs, à mettre en avant que le côté négatif de la chose tout ça… Sauf que bon, on peut utiliser des clichés à tour de bras et très très bien le faire ! et quand tout fonctionne, on ne se rend même plus trop compte des petits défauts pour être juste plongé dans une aventure jusqu’au cou, tout ce qu’on demande à un livre dans le fond !
Bref, tout ça pour dire que je n’ai jamais lu de Gemmel de ma vie, je ne sais pas si j’en lirais un jour, mais que je ne serais pas contre en tout cas !
Et même quand on remarque des défauts, ça peut fonctionner quand même ! C’est le cas ici, le gros défaut de Gemmell c’est de reprendre toujours un peu les mêmes recettes. Mais tant qu’on prend du plaisir… 😉
C’est précisément ce que je dis toujours de Gemmell: il se répète, mais sur moi, ça marche. Il m’a un peu perdue sur les Drenaï car j’en ai lus « trop » en peu de temps. Je pense qu’il faut vraiment espacer ces lectures pour ne pas se lasser. Il répète les mêmes thèmes mais aussi les mêmes mises en scène et les mêmes anecdotes (tu n’as pas vu quelqu’un dire « J’ai connu autrefois un homme qui avait un chien… » ou comparer la peur à un chien? Il la ressort à chaque tome celle-là…) Mais j’y trouve ce que je cherche et j’apprécie moi aussi d’avoir principalement affaire à des adultes. Au final, c’est un des écrivains que j’ai le plus lu. 🙂
Enchantée, by the way; je t’ai vu chez Tigger Lilly mais je m’exprime ici pour la première fois. 🙂
Bienvenue par ici ! 😉
Pour l’anecdote du chien, j’avoue ne pas y avoir fait attention. Je serai plus attentif la prochaine fois.
Pour le reste, je suis d’accord avec toi, j’aime bien lire du Gemmell, on sait finalement à quoi s’attendre, mais ça fonctionne bien. Qu’importe le flacon… 😉
Hey,
Je suis venue relire tes avis sur Gemmel suite à ta petite intervention sur celui que j’ai lu récemment.
Du coup, je redécouvre que c’est grâce à lui que je suis venue m’étaler ici!! 🙂
Mais je voulais surtout te dire que j’ai éclaté de rire en lisant le début de ta chronique (« Héros tourmenté: check. Histoire d’amour: check…. »). C’est trop drôle parce que c’est trop vrai. 😀 Lol lol lol.
Merci ! 😆
C’est trop vrai, et trop récurrent.
Mais au moins quand on lit Gemmell, on sait vaguement à quoi s’attendre. 🙂
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