Les Gardiens de la Galaxie, de James Gunn

Posted on 18 août 2014

Ok, je vous l’avoue, j’étais « hypé » depuis bien longtemps sur ce film, depuis la toute première bande-annonce en fait, qui semblait annoncer un film tout en « cool attitude », sur un ton assez décalé, ironique, voire irrévérencieux, et je l’attendais donc avec la plus grande impatience. Et dans ces cas là, il est souvent bien difficile d’être à la hauteur. Et pourtant, ça a magnifiquement fonctionné !

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Le pari était pourtant difficile à relever… Un réalisateur qui vient de la scène indépendante un peu fauchée, aux manettes d’un énorme blockbuster, ça peut faire peur, aussi doué soit-il. Un long-métrage basé sur une équipe de héros qui ne bénéficient pas d’un film sur chacun d’entre eux pour les caractériser au mieux, c’est risquer d’avoir des personnages très caricaturaux, taillés à la serpe. Un film qui présente des héros qui ne font pas partie (loin de là !) des plus connus du monde des comics, c’est un pari. Mais la sauce à bien pris : James Gunn, le réalisateur, est tout à fait à la hauteur de ce film à gros budget, y apportant sa touche personnelle, les personnages constituant l’équipe des Gardiens sont bien introduits, même si forcément certains éléments ne sont pas (encore, mais ça viendra dans l’avenir) très développés, tout juste au détour d’une phrase lâchée ici ou là (Rocket et son mal-être, Gamora et son passé, Drax et sa famille, Groot et… euh non, pas Groot !^^), et finalement on se laisse embarquer dans ce grand huit assez jouissif !

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Enfin un space-opera qui fleure bon le second degré, avec cette équipe qui n’a rien de super-héroïque (on est bel et bien dans l’univers Marvel, mai pas de pouvoirs particuliers chez ces Gardiens, tout juste sont-ils physiquement supérieurs à la moyenne, comme un héros lambda de cinéma en fait), voire même rien d’héroïque du tout (des chasseurs de prime avant tout, qui pensent à l’argent avant le reste), une bande de gaffeurs finalement, qui donne un film qui respire l’humour et la bonne humeur. C’est peut-être d’ailleurs le film le plus drôle des films Marvel. C’est irrévérencieux aussi, détournant certains codes du genre, même si ça reste parfois curieusement un peu lisse (l’effet Disney ? on pouvait pourtant aller tellement plus loin avec le raton-laveur Rocket, boule de poil tout en nerfs, mais qui, hélas, ne jure jamais alors que son caractère s’y prête tellement !).

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Techniquement, ça n’étonnera personne, mais c’est superbe de maîtrise, et aussi très coloré, ce qui donne un cachet très comics à l’image et qui correspond à mon avis tout à fait au ton du film. L’esthétique est également au diapason du reste, entre vaisseaux très typés (les vaisseaux pirates aux allures de rapaces, les vaisseaux de Nova en forme de cristaux, la station spatiale Nowhere en forme de… vous verrez bien !), extraterrestres bariolés (mais quasiment toujours, Rocket et Groot exceptés, anthropomorphes), et espace profond agréable à l’œil. La musique, ou plutôt la compilation de chansons des années 70-80, qui accompagne le récit a également tout pour marquer les esprits. Elle rappelle par certains côtés les BO des films de Quantin Tarantino, remettant en pleine lumière des chansons oubliées ou peu connues. D’ores et déjà culte, elle tourne en boucle chez moi !

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Action, humour, un brin d’émotion ici ou là (à dose homéopathique tout de même, mais l’introduction est plutôt réussie), le cocktail est bien rodé. Sans doute un peu trop d’ailleurs, pas vraiment de surprise scénaristique au rendez-vous. Mais les prises de risque énoncées plus haut ont sans doute dû refréner les ardeurs des scénaristes, si tant est qu’elles aient existé… Les acteurs font le boulot avec efficacité, et participent grandement à l’attachement que les spectateurs peuvent porter à leur personnages, notamment Chris Pratt en Peter Quill/Star-Lord, qui manie l’ironie avec brio, ou bien la surprise Dave « Poutine » Bautista en Drax qui a bien du mal avec les métaphores. J’ai déjà parlé des personnages numériques Racoon et Groot qui apportent leur lot de répliques bien senties (enfin Rocket surtout, car le vocabulaire de Groot n’est pas très évolué…^^). Seule Zoe Saldana semble un peu lésée avec le personnage de Gamora qui reste un peu en retrait des autres protagonistes qui ont tendance à accaparer l’attention.

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En résumé, j’ai pris mon pied durant la séance ! Et je n’ai pas pu m’empêcher de penser à « Star Wars » (ne serait-ce que via l’affiche déjà) ! Dans le genre space-opera plein d’humour assumée (à l’image de cette surréaliste dernière confrontation entre Star-Lord et Ronan !) avec ses héros, ses brigands, ses héros-brigands, ses side-characters aux caractères bien trempés et hauts en couleur (au propre comme au figuré encore une fois !), ses méchants très méchants (Ronan comme Thanos veulent conquérir la galaxie. Pourquoi ? Parce que ! Comme Palpatine : le pouvoir pour le pouvoir), ses batailles spatiales, etc… Le lien de parenté me semble évident : Rocket/Han Solo, Groot/Chewbacca, Gamora/Leia, etc…! J’ai envie de dire qu’on a là une sorte de « Star Wars » modernisé. Reste à voir si « Les Gardiens de la Galaxie » durera aussi longtemps que la célèbre saga lucasienne, il est sans doute un peu hâtif de comparer UN film à une saga de six longs-métrages accompagnés d’un univers étendu (même s’il n’existe officiellement plus pour le moment, paix à son âme).

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Bref, « Les Gardiens de la Galaxie » atteint son but haut la main : divertir, faire sourire, et bon sang, c’est du space-opera comme je l’aime !

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Gardiens de la galaxie - affiche

 

Critique rédigée dans le cadre de challenge « Summer Star Wars, épisode II »  de Lhisbei.

Summer Star Wars, épisode II

 

  
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