Star Trek IV : Retour sur Terre, de Leonard Nimoy
Suite directe de « Star Trek III : A la recherche de Spock » (les épisodes 2, 3 et 4 formant de ce fait une sorte de trilogie), « Star Trek IV : Retour sur Terre », avec toujours Leonard Nimoy aux commandes est un épisode étonnant à plus d’un titre.
Étonnant de par son scénario. On peut en effet se demander ce que les scénaristes ont fumé pour nous pondre un truc pareil (une sonde mystérieuse parlant le langage des baleines menace la Terre si elle n’obtient pas de réponse. Problème : ces animaux ont disparu depuis de nombreuses années. Solution : revenir dans le passé pour en trouver une et la ramener). Ceci dit, il a le mérite de poser de véritables réflexions sur l’écologie, l’influence de l’homme sur son environnement et la menace qu’il fait peser sur lui-même.
Autre chose qui surprend : l’humour de ce film. C’est le premier « Star Trek » léger, les films précédents se prenant relativement au sérieux (avec quelques pointes d’humour ici ou là, notamment via le duo Spock–McCoy pour faire baisser la pression). Du coup, c’est certainement aussi le plus accessible, et qui en plus finit de forger définitivement un équipage qui est tout autant un groupe de militaires chargés d’explorer la galaxie (et accessoirement, et plus souvent qu’à son tour, de sauver le monde…) qu’une bande de copains qui se connaissent par coeur et savent travailler ensemble de la meilleure des façons.
Enfin, de la meilleure des façons… Sauf quand, comme ici, ils se retrouvent catapultés au 20ème siècle (en 1986 précisément, l’année de sortie du film), autant dire la préhistoire pour ces personnages venant de l’année 2286… Car là, c’est un peu le choc des cultures ! Et quel régal de les voir se dépatouiller avec des réactions ou des situations qu’ils ne comprennent pas, face à ces barbares du 20ème siècle que nous sommes ! Oui, c’est un humour facile, mais ça fonctionne très bien, d’autant que le scénario sépare intelligemment les personnages en plusieurs petits groupes, chacun ayant ainsi l’occasion de se montrer plus qu’un simple partenaire de l’éternel « couple » Kirk–Spock« , et surtout offrant de nombreuses opportunités de créer des situations amusantes (il faut voir Scotty utiliser une souris d’ordinateur…^^).
Alors oui, le film oublie un peu son historique aspect de space-opera au passage (sauf dans sa première partie, très réussie d’ailleurs), oui cet humour omniprésent n’est peut-être pas très sérieux, ni très trekkien dans le fond, mais il offre tout de même un film frais, drôle, tout à fait accessible au spectateur non averti (à condition de ne pas oublier qu’il s’agit d’un film de SF des années 80, donc forcément daté sur certains points), un film qui n’est ni le meilleur de la saga ni le moins bon et qui finalement, malgré un potentiel nanardesque certain, ne manque pas de provoquer un profond sentiment de sympathie. Et c’est finalement bien ça l’essentiel.
Critique rédigée dans le cadre des challenge « Summer Star Wars, épisode III » de Lhisbei et « Retour vers le futur » de Lune.
N’empêche le coup de « Sauvons les baleines » en voyageant dans le temps c’est inoubliable comme scénario 😀
Ah ça… Je ne vais pas dire le contraire ! 😆
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