Zapping cinéma et séries TV, épisode 23

Posted on 15 octobre 2015
Netflix à la puissance trois. On peut dire ce qu’on veut sur le service de VOD, mais il a l’immense avantage de pouvoir récupérer son retard avec simplicité et une interface agréable. Et donc, deux films (oui oui, on peut même trouver des films plutôt pas mal sur Netflix, qui ne doit donc pas être cantonné aux séries) et une série/anime.

 

Une vie volée - afficheUne vie volée, de James Mangold

Une jeune fille se retrouve internée dans un hopital psychiatrique après avoir ingurgité une boîte entière d’aspirine, le tout arrosé d’une bouteille de vodka. Rien de foncièrement original. Mais la réalisation vaut le détour dans la première partie, elle qui enchaîne les scènes de manière virevoltante, à l’image de l’esprit de son héroïne jouée par la devenue trop rare Winona Ryder. Malheureusement, le film, bien que restant tout à fait agréable, sombre lentement dans une avalanche de clichés gentillets (les filles internées sont en fait une bande de copines, l’infirmière en chef n’est pas si méchante, etc…). Dommage, c’est du déjà vu.

Reste de belles prestations des deux actrices principales : Winona Ryder, tout en sensibilité et un brin à fleur de peau, et Angelina Jolie, impressionnante de présence en leader qui cache son désespoir derrière une façade de dureté. Un bon film qui aurait pu devenir tout à fait excellent en prenant un peu le risque de sortir des sentiers battus.

 

Stupeur et tremblements - afficheStupeur et tremblements, de Alain Corneau

Disons le tout de suite : je n’ai pas lu le roman d’Amélie Nothomb. C’est fait. Donc pas de comparaison à faire. L’histoire est bien sûr connue de tous ou presque (une occidentale tente de s’intégrer au monde du travail au Japon). A partir de là, le film vole-t-il de ses propres ailes ? Oui et non. Oui grâce à une prestation intéressante de Sylvie Testud (qui aurait tout de même gagné à moins faire cette moue boudeuse qui la fait passer pour une petite fille), oui grâce à une histoire de déchéance sociale dans un pays aux codes toujours très mystérieux pour les occidentaux, mais non à cause de la voix off qui donne trop souvent l’impression de réciter le roman en y ajoutant quelques images par dessus.

Ça n’en fait pas un mauvais film (l’histoire est suffisamment forte pour tenir le film), mais j’aurais préféré trouver quelque chose qui s’émancipe vraiment du roman plutôt que quelque chose faisant trop penser à un calque du livre sur pellicule.

 

Knights of Sidonia saison 1 - afficheKnights of Sidonia, saison 1, de Kobun Shizuno

Ahlala, cet anime a tout pour devenir pour devenir un truc énorme. Sauf que… c’est japonais ! Je m’explique. « Knights of Sidonia » retrace la lutte des survivants de l’humanité qui ont fui la Terre détruite par des extraterrestres, les Gaunas. Dispersée à bord de gigantesques vaisseaux-arches (le Sidonia en est un, vaste cylindre enfoncé dans un astéroïde), l’humanité tente de survivre alors qu’elle est harcelée par les Gaunas. L’anime suit donc le Sidonia, et lui seul (on ne sait pas ce que sont devenus les autres vaisseaux). Pour se défendre, ses habitants possèdent des Sentinelles, des méchas. Nagata, le héros de la série, rêve de pouvoir en piloter.

Voilà en simplifié de quoi il retourne. A partir de là, l’anime nous sert tout un tas de concepts terriblement SF, et surtout vraiment intéressants (un troisième sexe « neutre », la photosynthèse humaine, immortalité, etc…). Bref, côté SF, si on y ajoute des combats dans l’espace, c’est très réussi.

Mais comme je le disais, c’est japonais. Et donc le héros devient forcément un pilote d’élite plus fort que tout le monde, alors que dans la vie de tous les jours il devient un idiot convoité par plusieurs filles aux seins rebondis (et qui rebondissent même en gravité zéro…). Qu’est ce que cette naïveté ridicule peut me gonfler !! C’est vraiment dommage alors sur tous les autres domaines, on est vraiment dans le haut du panier (la série n’hésite même pas à s’arrêter le temps d’un épisode entier sur deux personnages perdus seuls dans l’espace, alors que la guerre fait rage). Même côté animation, c’est du très bon, pour peu qu’on ne soit pas allergique à l’animation 3D (entièrement conçue sur ordinateur, ce qui est tout à fait cohérent avec le froid contexte de SF dans l’espace).

Bref, j’espère vraiment une saison 2 qui développe les personnages de manière moins niaise, tout en continuant de tabler sur des concepts SF vertigineux. L’espoir fait vivre…

 

  
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