Zapping VOD, épisode 35

Un zapping un peu particulier cette fois, puisqu’il sera totalement dédié à la saga « halo ». Cette série de jeux vidéo possède elle aussi son « univers étendu » (comme de plus en plus de jeux d’ailleurs), avec romans, comics… et films donc ! D’où ce zapping qui fait suite à mon regain d’intérêt récent pour cette saga. Un zapping qui ne s’adresse qu’aux fans donc.

 

halo-the-fall-of-reach-afficheHalo, The fall of Reach – The animated series, de Ian Kirby

Enième variation sur un histoire bien connue de l’univers « Halo » : la chute de Reach. Sauf qu’en fait non. Ce film d’animation de 65 minutes est en fait une mise en images du roman du même nom mais qui, curieusement, ne s’intéresse qu’à la formation des futurs Spartans, depuis leur enlèvement jusqu’à leurs premières missions, en passant par leur entraînement, leur conditionnement, leurs modifications génétiques, etc… Mais de la chute de Reach, rien.

Passons donc sur ce titre un brin mensonger pour s’intéresser au contenu qui est, logiquement, le même que dans le roman, sans édulcorer le côté noir du projet Spartan : l’enlèvement d’enfants innocents, remplacés auprès de leurs familles (sans qu’elles soient au courant de quoi que ce soit) par des clones à l’espérance de vie limitée. Puis viennent les manipulations génétiques au taux d’échec très élevé conduisant de nombreux adolescents à la mort. Oui, les héros de la saga viennent d’un projet totalement amoral…

Pour le reste, rien de bien surprenant, ni de bien palpitant il faut le dire, car en plus le spectateur ne doit pas compter sur une animation qui en mette plein la vue : ce mélange de 2D et 3D est extrêmement statique et l’animation est très pauvre. Ce n’est pas moche en tant qu’image fixe mais ça manque sérieusement de mouvement. Ça reste une histoire sympathique, qui mérite d’être vue par les fans. Mais tant qu’à choisir, le roman reste plus complet.

 

halo-legends-afficheHalo Legends

« Animatrix » a fait des émules ! Le principe est identique : demander à des studios reconnus de l’animation japonaise de s’emparer d’une licence le temps d’un court-métrage. Ici, ce sont cinq studios qui nous offrent sept court-métrages variant entre 10 et 20 minutes. Et forcément dans ce genre de projet, il y a du bon et du moins bon. On retiendra le court-métrage en deux parties « Origines » qui retrace assez clairement la mythologie de la saga (mais il est tellement plus intéressant de la découvrir en jouant…), « Le duel » et son parti pris graphique vraiment réussi, « L’exception » et son ton drôle et décalé qui tranche avec le sérieux habituel de la franchise (rendant le court-métrage encore plus drôle d’ailleurs).

D’autres histoires sont sympathiques sans rien révolutionner ni dans le monde de l’animation ni dans la saga (à l’exception de « Retour au pays » qui met en scène des enfants du projet Spartan qui se sont enfuis et se retrouvent confrontés au clone placé dans leur famille, encore une preuve que l’aspect contestable du projet Spartan offre les plus belles possibilités narratives, au-delà de l’aspect trop souvent bourrin de la saga). On regrettera également une qualité d’animation assez variable, voire assez pauvre par moment. « Le paquet », avec son choix d’images numériques n’est pas non plus des plus réussis esthétiquement.

« Halo Legends » est donc là aussi un produit à réserver aux fans, qui permet d’étoffer quelque peu l’univers (juste un peu hein…), le tout dans une esthétique d’anime japonais, au départ un peu à l’opposé de l’esthétique de la franchise.

 

halo-forward-unto-dawn-afficheHalo 4 – Forward unto dawn, de Stewart Hendler

Sorte de préquelle au jeu « Halo 4 », ce film d’une heure et demie met en place la jeunesse d’un personnage qui apparaît dans le jeu sus-nommé (jeu auquel je n’ai pas joué…), Thomas Lasky. On a donc droit à un entraînement de jeunes recrues pas original pour un sou, avec forte-tête, traumatisme familial, amourette de dortoir, gueulantes des supérieurs, etc… Tous les clichés sont réunis !

Mais bon, on est dans la saga « Halo » quand meme, alors on aura aussi droit à une attaque des méchants Covenants, et une apparition salvatrice du Master Chief en personne, apparition qui va en quelque sorte « illuminer » la vie de Thomas Lasky, lui qui se retrouvera bien des années plus tard par hasard au bon endroit pour secourir le Master Chief laissé en perdition à la fin du jeu « Halo 3 ».

Bref, c’est du pur fan-service, en budget limité (mais tout de même efficacement réalisé, notamment une jolie photographie), ce qui n’exclut pas quelques moments de bravoure (l’apparition « en vrai » du Master Chief a quand même quelque chose d’excitant, et ça laisse espérer de jolies choses si un film finit par se faire un jour). Pas inintéressant en somme, même si on reste assez éloigné du « coeur » de la saga.

 

  
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