A la rescousse, Captaine Futur tome 2, de Edmond Hamilton

Posted on 16 avril 2018
Les amateurs de SF pulp ne seront pas passés à côté de la nouvelle vie qu’offrent les éditions du Bélial’ au personnage du Capitaine Futur, plus connu en France sous le nom de Capitaine Flam grâce à l’adaptation en dessin animé de la fin des années 70. J’ai d’ailleurs moi-même très apprécié le premier tome. A l’heure où arrive dans les librairies le troisième volume, il est plus que temps de se pencher sur le deuxième (et oui, mon proverbe préféré est « mieux vaut tard que jamais » ! ^^).

 

Quatrième de couverture :

Il y a Simon Wright, dit le Cerveau, ce qu’il est, littéralement, et dans un bocal de sérum : un scientifique exceptionnel. Et puis Grag, la montagne de fer indestructible dotée d’outils intégrés étonnants. Sans oublier Otho, l’androïde synthétique, spécialiste du combat rapproché, de l’infiltration et du camouflage. Ils sont les Futuristes, la plus stupéfiante association qui puisse s’imaginer. Et enfin il y a celui qu’ils ont élevé, celui qu’ils ont juré de protéger, celui qui est devenu leur leader : Curt Newton, le géant roux, le sorcier de la science doté d’un esprit hors normes, infatigable justicier connu des peuples du Système sous le nom de capitaine Futur.

Tous quatre veillent sur les neuf mondes et au-delà, attentifs, depuis leur base lunaire à l’emplacement secret.
Or l’infâme Dr Zarro ourdit un plan abominable afin d’asseoir son pouvoir sur l’ensemble des mondes connus, un stratagème à l’échelle du Système solaire relayé par sa Légion de l’apocalypse. Une mission pour le Capitaine Futur, en somme, qui pourrait bien le conduire jusqu’aux terribles plaines glacées de Pluton et leurs Montagnes qui marchent…

Figure centrale de l’Âge d’or de la science-fiction américaine, scénariste de quantité de comics, dont « Superman » et « Batman », Edmond Hamilton (1904-1977) est considéré comme l’un des inventeurs du space opera. Avec la série du « Capitaine Futur », développée entre 1940 et 1951, traduite dans le monde entier mais plus connue en francophonie sous le nom de « Capitaine Flam » suite à son adaptation en dessin animé par la Tôei Animation dès 1978, il jette les bases d’une sous-culture populaire appelée à connaître un succès planétaire sous ses incarnations cinématographiques modernes — « Star Wars », « Battlestar Galactica » et autre « Star Trek ».

 

D’aussi loin que l’infini, tu descends jusqu’ici pour sauver tous les hommes !

Vous voulez du pulp ? Alors en voilà, du vrai, du pur, de celui qui ne s’embarrasse de mille et un atermoiements pour nous conter les aventures de son groupe de héros, et surtout de l’un d’entre eux, le fameux, l’inénarrable, l’incommensurable Capitaine Futur ! Cette fois, notre héros roux sans peur et sans reproche va être confronté au Dr Zarro qui tente de prendre le pouvoir dans le système solaire par la peur, en prétendant être le seul à même de protéger la population d’une étoile noire qui lui promet un funeste destin, alors que les plus grands scientifiques semblent s’enfuir devant la terrible menace.

Et c’est le début d’une aventure pour le moins mouvementée qui va mener nos héros, Curt Newton en tête, le célèbre Capitaine Futur, aux confins du système solaire, jusqu’à Pluton. Une planète (oui oui, une planète… 😉 ) Pluton habitée malgré des conditions disons… difficiles, et entourée de satellites dont un satellite-prison et un autre recouvert d’eau. Un univers qui est donc bien digne de l’âge d’or de la science-fiction, mouvementé, bariolé, coloré. Parfois jusqu’à l’excès d’ailleurs tant les aventures succèdent aux chausse-trappes et autres évènements inattendus, les péripéties plutoniennes en étant un bon exemple tant le rythme effréné tend à essouffler même le lecteur. Mais c’est le jeu de ce type de littérature dans lequel le maîtres-mots restent l’aventure et l’évasion. Et de ce point de vue là, Edmond Hamilton ne se fiche pas du lecteur en le faisant voyager dans des lieux exotiques et en confrontant ses héros à une adversité retorse les poussant jusque dans leurs derniers retranchements et mettant leurs capacités de logique et de déduction à rude épreuve.

Alors c’est vrai, il ne faut pas juger ce roman avec un oeil de lecteur critique du XXIè siècle, au risque de ressentir très rapidement un sentiment de désuétude et de naïveté confondante. Mais pour qui aura gardé la capacité de s’émerveiller devant une aventure simple et haute en couleur, portée par un Capitaine Futur toujours prompt à protéger le veuve et l’orphelin, et plus encore l’humanité dans son entièreté, accompagné d’acolytes eux aussi assez particuliers (Grag, un robot à la force surhumaine, Otho, un androïde à l’agilité… surhumaine, et Simon Wright, réduit à l’état de cerveau dans une boîte mais à l’intelligence… surhumaine !) et confronté à un méchant… très très méchant, c’est la promesse d’un space-opera certes un poil répétitif mais vif, drôle (les multiples chamailleries entre Grag et Otho apportent un bol d’air régulier) et surtout symbole d’une SF dévolue au pur divertissement. Plaisir régressif certes, mais plaisir quand même ! Et c’est une recette que Edmond Hamilton maîtrisait à la perfection.

Alors oubliez vos petits soucis du quotidien, retrouvez votre âme d’adolescent et partez sauver l’univers avec le Capitaine Flam Futur !

 

Lire aussi les avis de Anudar, Yossarian, Noé Gaillard, Teddy, François Schebelen.

 

  
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