Zapping VOD, épisode 60
Boucle temporelle, une même journée vécue à l’infini, évidemment on pense à « Un jour sans fin ». Qu’attendre donc d’un film qui tourne très exactement autour du même concept ? Sans doute pas grand chose, et c’est tant mieux pour le film qui, même s’il n’invente pas grand chose, et pour cause, modernise le traitement de ce « concept » pour arriver à un long métrage tout à fait agréable, qui coche un peu les cases du bingo du genre mais qui le fait bien.
On a ainsi les traditionnelles incompréhensions du début, le montage cut avec tous les trucs marrants qui découlent du concept une fois accepté par les protagonistes du film, et une histoire romantique entre les deux héros.
C’est amusant, pas prise de tête, les acteurs sont sympathiques et charmants (Andy Samberg et Cristin Milioti), et l’histoire s’avère bien menée et plutôt efficace, même si le petit côté « physique » pour tenter d’expliquer les choses n’est pas très convaincant. Mais on sourit, voire on rit, et puisque le film a la bonne idée de ne pas s’étaler en longueur (90 minutes), on se dit une fois arrivé à la conclusion qu’on a finalement passé une bonne petite soirée. Bonne surprise !
Raya et le dernier dragon, de Don Hall, Carlos López Estrada, Paul Briggs, John Ripa
Vous avez vu « Vaiana » ? Alors vous avez vu « Raya et le dernier dragon ». Bon, j’exagère un peu mais la ressemblance est telle, du moins au début (une légende racontée en introduction, une toute jeune héroïne qu’on voit ensuite devenue adolescente, et en sidekick une créature « divine »…) qu’on se dit que Disney ne s’est pas foulé.
C’est en fait en partie vrai, parce que visiblement (mais c’était aussi le cas pour « Vaiana »…) la firme de Mickey a beaucoup misé sur l’aspect visuel : soyons clair c’est splendide. D’autant plus splendide que Disney s’est permis, même si ce n’est parfois que pour de courts moments, de créer plusieurs cultures (et donc plusieurs esthétiques) différentes au sein d’un univers résolument asiatique. C’est beau, dépaysant, enchanteur.
Pour le reste, on marche (Disney oblige) sur des sentiers bien balisés, malgré deux surprises plutôt agréables, la première étant l’absence totale de chansons. Oui ça fait du bien. La deuxième tient plus à, peut-être, une attente mal placée de ma part, à moins que ce ne soit parce que j’ai oublié l’espace d’un instant qu’il s’agissait d’un film Disney, mais le comportement de l’un des protagonistes du film m’a surpris : je m’attendais à un personnage noble, droit et « sérieux », pour avoir au final quelque chose de comique et décalé. C’est somme toute logique : il faut faire rire (et vendre…), mais puisque j’ai été pris à contrepied je le prends comme un effet réussi.
Courage, entraide, confiance, les morales chères à Disney sont évidemment bien présentes, et on finit par être porté par le côté esthétique du film plutôt que par son histoire, mais le film se suit gentiment. C’est Disney, ça ne réinvente pas la roue, mais bon sang c’est visuellement somptueux.
Disney encore donc, sous le label Pixar cette fois. Les sentiers sont donc un peu moins balisés, même s’il ne faut pas s’attendre pour autant à quelque chose de totalement inattendu. Et là, avec toujours autant de bons sentiments, on a une belle fable sur la différence, la tolérance, l’amitié, la liberté, l’ouverture d’esprit, etc… C’est évidemment aussi le racisme qui est le sujet de ce film qui voit une créature marine, Luca, braver l’interdit en explorant le monde des humains avec son ami Alberto (lui aussi une créature marine), tous deux se transformant en garçons dès qu’ils sortent de l’eau.
C’est l’Italie qui est mise à l’honneur ici, comme avait pu l’être la France dans « Ratatouille », et même si les clichés abondent c’est à la fois un régal pour les yeux (les chanceux comme moi qui ont visité les somptueuses Cinq Terres seront en terrain connu), parsemé de clins d’oeil amusants (la petite Giulia qui jure « Sante Ricotta » ou « Santa Mozarella » ! 😀 ), et un film qui peut plaire autant aux enfants qu’aux parents avec ses différents niveaux de lecture typiques des films Pixar.
Et avec cette ambiance toute particulière qui émane du film (aaaaaah, l’Italie…), c’est à la fois du rêve, de l’évasion et une certaine manière d’aborder la vie qui nous sont présentés. En bref, on s’amuse, on en prend plein les yeux, le message passe bien sans être asséné au marteau piqueur, de quoi passer une bonne soirée, pour les petits comme pour les grands.
Palm Spring je suis curieuse de le voir pour les deux acteurs: Peralta de Brooklin 99 et la femme de Ted dans HIMYM
Les deux acteurs sont vraiment bons, il y a une belle émulation entre eux.
Et puis le concept même du film fait le reste. 😉
C’est gentil de débroussailler Disney+ pour moi
Avec plaisir ! Et c’est l’avantage de la crise sanitaire : des films récents qui sortent directement en VOD.
Pour Dune par contre, ce sera au ciné, faut pas exagérer… 😀
Bon, mon choix est vite fait mais je l’ai déjà vu 🙂
Tu sais que j’ai pensé à toi en rédigeant cet article ? 😆
Je me retiendrai. J’avais chroniqué et du coup tu es invité à voir Itinéraire des petites choses (The Map of Tiny Perfect Things)
Chouette, encore une boucle temporelle ! Je le note, merci. 😉
« la première étant l’absence totale de chansons » : ce qui fait déjà une sacrée différence. Et ça veut dire pas de Crabe Bling Bling. =(
« Luca » est celui qui me tente le plus, je suis assez sûr que je le verrai un jour. Ça agrandira ma carte de « les pays du monde vu par Disney ». ^^
Pas de Crabe Bling Bling, non. Est-ce vraiment un mal ? 😆
Luca est un Disney mais pas tout à fait. Pixar c’est Disney mais pas tout à fait. Si c’est vrai d’abord. Et ça aussi ça fait toute la différence.
Luca m’intéresse, mais je passe mon tour pour les autres. Un Disney sans chanson n’est pas un Disney !
Un Disney sans chanson ça me va bien très bien à moi ! 😀
Luca devrait te plaire. 😉
Ahah moi je redoute beaucoup la vision de l’Italie dans Luca 😉
C’est évidemment une accumulation de clichés, et en même temps c’est très enchanteur. Mais avoir la vision d’une Italienne, ça vaudrait le coup, tu me diras. 😉