La guerre, Blackwater tome 4, de Michael McDowell

Cela fait un moment que je n’ai pas parlé de « Blackwater » par ici… La hype est sans doute un peu retombée (le coup éditorial de Monsieur Toussaint Louverture semble en tout cas être largement gagnant) mais la forte impression laissée par les romans de Michael McDowell perdure. Place donc au tome 4, « La guerre », avant d’en terminer un peu plus tard avec les deux derniers volumes.

 

Quatrième de couverture :

La guerre est finie, vive la guerre ! Une nouvelle ère s’ouvre pour le clan ­Caskey : les années d’acharnement d’Elinor vont enfin porter leurs fruits ; les ennemies d’hier sont sur le point de devenir les amies de demain ; et des changements surviennent là où personne ne les attendait.

Le conflit en Europe a fait affluer du sang neuf jusqu’à Perdido, et désormais les hommes vont et viennent comme des marionnettes sur la propriété des Caskey, sans se douter que, peut-être, leur vie ne tient qu’à un fil.

 

Guerre mondiale et guerre(s) familiale(s)

Après les chroniques des trois premiers volumes, je ne vous surprendrai pas en vous disant que la recette très calibrée de Michael McDowell (et parfaitement assumée, l’auteur se revendiquant être un écrivain populaire) ne change guère, sans que cela ne soit un problème puisque si on en arrive au tome 4 c’est qu’on apprécie ce qu’on a lu jusqu’ici (même si la redondance de certains évènements, telle la survenue d’une ou deux scènes horrifiques au sein du récit, pour efficace que cela soit, commence malgré tout à se faire sentir).

Ainsi donc, la vie continue à Perdido, et Michael McDowell de nous la décrire sur un rythme doux et posé, sans toutefois que la marche du temps ne s’arrête. Crises, drames, mais aussi joie et évènements heureux parsèment donc le récit et en font tout le sel, en plus de ce fameux (et toujours mystérieux) élément fantastique qui tourne autour de Elinor Caskey (mais qui pourrait faire montre d’une certaine forme d’hérédité…), une partie de ces moments importants étant d’ailleurs gravés en couverture, comme c’était le cas pour les tomes précédents, chacun à leur manière. L’occasion de saluer une fois de plus la beauté de ces petits livres de poche, de vrais œuvres d’art.

Ce n’est donc pas spoiler que de dire qu’on trouvera dans ce quatrième volume des rencontres (heureuses ou malheureuses ? Peut-être les deux à la fois…), une naissance, un braquage, que la famille Caskey (et par ricochet une bonne partie de la ville de Perdido) tourne maintenant largement autour de la nouvelle matriarche Elinor, que l’industrie du bois devient florissante, alors que la guerre fait rage en Europe et que la demande est forte. Et pendant ce temps, la rivière Blackwater continue de couler, plus ou moins paisiblement, gardant toujours ces secrets…

Une certaine continuité donc, malgré les épreuves. Et alors que temps passe, les aîné(e)s des Caskey restent, même si on sent largement venir la relève au sein de la famille (étendue), avec Frances, Miriam, Lucille et Grace, aux destins différents et parfois surprenants. Uniquement des femmes donc, rien d’étonnant finalement au sein d’une famille clairement dirigée par ses éléments féminins.

Michael McDowell poursuit donc les chroniques de son édifice familial, faisant de son texte presque un « fix-up » de nouvelles, chaque chapitre étant plus ou moins constitué autour de personnages ou d’instants différents, au fil du temps. La technique est rodée, le résultat tout à fait réjouissant à lire.

Et comme de juste, l’auteur termine son texte sur un nouvel évènement majeur, qui va forcément bouleverser la famille Caskey, si ce n’est, là encore par ricochet, une partie de la petite vie de la petite ville de Perdido. On s’approche de la fin de la saga (constituée de six tomes), les pages du grand livre du clan Caskey et de Perdido se tournent ou sont sur le point de l’être, reste à savoir où tout cela mènera le lecteur…

 

Lire aussi les innombrables avis de la blogosphère, Internet en regorge… 😉

 

  
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