Zapping cinéma et VOD, épisode 72

Posted on 7 mars 2023
Suite de la pause cinéma/VOD de l’épisode précédent, avant un bref retour des articles sur l’oeuvre de Tolkien. Oui, ça se voit que lis sur Tolkien : quand je regarde un film, j’ai besoin de mettre mon cerveau au repos. Merci Keanu Reeves, merci John Wick. 😀

 

John Wick, de Chad Stahelski

C’est rien que de la faute de Alys d’abord ! Et un peu de Keanu Reeves aussi, parce qu’il a grave la classe quand même, en tueur repenti qui reprend du service pour se venger de la mort du chiot que lui a offert son épouse décédée. Scénario simplissime donc, mais surtout une sorte d’épure scénaristique qui en fait aussi sa force, il n’y a pas de « gras » dans ce film. On est là pour la vengeance de John Wick sur les méchants mafieux russes, à coups de gunfights spectaculaires, et c’est ce qu’on a.

Le film ne réinvente pas la poudre (haha), mais fait les choses bien. Les cascades et les fusillades frôlent (voire dépassent…) le too much, mais les méchants sont moins mauvais au tir que les Stormtroopers de « Star Wars », donc John Wick ne s’en sort pas indemne. Ce qui, indirectement, rajoute un peu au too much de l’ensemble, parce que visiblement contusions, hématomes et coup de couteau dans le ventre, ben ça ne fait pas trop mal à John Wick. En tout cas ça ne l’empêche guère de répliquer, à bases de tirs de différentes armes (qu’il doit recharger régulièrement mais bizarrement les dizaines de chargeurs qu’il porte ne se voient pas sous sa veste… 😀 ) et de coups de couteaux. Œil pour œil. Car comme le dit son ennemi, John est « d’une grande concentration, extrêmement tenace, et volontaire ». Les présentations sont faites, John Wick est dans la place, et ça va faire mal.

Bref, on ne regarde pas ce film pour faire de la philosophie, ça va droit au but et ça le fait bien, donc c’est cool. Keanu Reeves est cool. John Wick est cool. Ce film est cool.

 

John Wick 2, de Chad Stahelski

Syndrome « Avatar » ? Possible. Parce que là aussi c’est un peu « on prend les mêmes et on recommence ». Et j’ai fait la même erreur que pour « Avatar » : j’ai enchainé les deux films. Ça fait beaucoup… Fusillades, parfois à rallonge, bastons au couteau, etc… Le film a quand même le bon goût d’éviter les bagarres outrageusement trop chorégraphiées à la mode arts martiaux esthétisés, parce que même si le tout est évidemment très millimétré, les bastons dans les rues entre tueurs, même professionnels, c’est pas fait pour faire joli. Même si c’est joli quand même, quand c’est montré dans un film « John Wick » (mais c’est encore plus too much que dans le premier, la longue scène dans le garage est un peu hallucinante : John Wick et increvable et sa voiture aussi). Sauf que c’est toujours un peu pareil.

Le film en joue d’ailleurs, dans sa première partie volontairement « copiée-collée », jusqu’aux dialogues. Mais après, bon, on a compris la musique. Reste quelques belles scènes (la mort dans la baignoire, les catacombes romaines) et un univers de tueurs qui se développe un peu (les dettes de sang entre malfrats, les contrats passés pour la mort de l’un d’entre eux, le livre, les règles dans les hôtels « Continental », ce qui se passe quand on ne les respecte pas, etc…).

Bref, ça fait pan-pan-boum-boum, Keanu Reeves a toujours la classe (avec toujours d’énormes chargeurs d’armes automatiques invisibles sous sa veste), tout est toujours très (trop) masculin (et ce ne sont pas la dirigeante de la Camorra ou bien deux tueuses, dans le premier et le deuxième film, qui font illusion, d’autant que la deuxième est muette, littéralement, donc pour le test de Bechdel c’est un fail total), c’est cool de revoir Keanu Reeves et Lawrence Fishburne ensemble (et on s’amuse à imaginer les films « John Wick » et « Matrix » connectés…), mais là j’ai eu ma dose, je vais attendre un peu avant de regarder le troisième (alors que le quatrième sort ce mois-ci au cinéma !).

Pour les amateurs du genre, le premier film se suffit à lui-même, et son épure scénaristique joue pour lui, pas besoin d’en rajouter. Mais je regarderai quand même le troisième un jour. Et sans doute le quatrième aussi, mais pas le même jour. 😀

 

Maurice le chat fabuleux, de Tobby Genkel

Changement d’ambiance avec une belle surprise ! A la recherche d’un film familial avant que l’école ne reprenne pour ma fille, nous sommes allés voir « Maurice le chat fabuleux », basé sur le roman « Le fabuleux Maurice et ses rongeurs savants » de Terry Pratchett. Il y est donc question d’un chat, Maurice, qui arnaque des villageois avec ses complices rats (qui parlent, comme Maurice) qu’un joueur de flute, Keith, lui aussi complice, hypnotise en échange d’un peu d’argent. Ils arrivent dans une nouvelle ville où la famine sévit alors que les rats normaux (qui ne parlent pas, donc) ont disparu…

Belle surprise donc, à plus d’un titre car même si on passera sur l’aspect visuel, relativement quelconque au regard de ce qui se fait dans les gros studios du genre dotés de budgets confortables, le scénario offre son lot d’originalités relativement rares dans les films pour enfants. En effet, récit-cadre, mise en abyme, destruction du « quatrième mur », héros pas « aimable » (au sens propre) au premier abord, sont à noter. Et même si les enfants ne sauront mettre des mots sur ces techniques narratives, ils auront la chance de goûter à une trame qui change des sempiternels films pour enfants toujours plus ou moins montés de la même manière.

Si on ajoute à ça un jeu avec les contes et la manière de les raconter (et détournant au passage un des plus célèbres, « Le joueur de flute de Hamelin », des personnages savoureux (Maurice bien sûr, et l’excellente Malicia), des dialogues relevés et malins, et tout un tas de références au Disque-Monde de Terry Pratchett qui feront plaisir aux connaisseurs sans que cela ne nuise à la narration pour ceux qui ne les verront pas, on a là de quoi être très satisfait d’un film réussi, apte à plaire aux petits comme aux plus grands !

 

  
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