Le col et la courtisane, de Emmanuel Chastellière
Quatrième de couverture :
Y en n’a pas !
Vous ne passerez pas !
Au départ écrite à destination d’une anthologie dédiée au mouvement « silkpunk » (une fantasy d’inspiration asiatique pour simplifier à l’extrême), anthologie qui n’a jamais vue le jour puisque les Editions de l’Instant ont mis entre temps la clé sous la porte, « Le col et la courtisane » est une courte nouvelle qu’Emmanuel Chastellière a décidé de mettre à disposition gratuitement, le temps du confinement.
Le récit nous conte l’histoire d’un homme pressé qui, pour aller au plus court, est obligé de passer un col montagneux chargé d’une sombre légende. Avant de le franchir, notre homme va en rencontrer un autre, isolé dans un vieille cahute, qui va lui conter cette légende.
Silkpunk donc, ce récit en a les atours. Du moins en surface, puisqu’il faut bien avouer que son intrigue pourrait être transposée sans trop de problèmes dans n’importe quel univers de fantasy, en changeant les noms (qui ont une consonance asiatique bien sûr, le côté silkpunk (plutôt silk que punk d’ailleurs) reposant essentiellement sur eux, si ce n’est un grand classique du genre chinois apparaissant en conclusion du texte dont je ne dirai évidemment rien ici). Et même si le procédé « d’asiatisation » du texte paraît un peu mécanique, comme un vernis, il faut bien avouer qu’il fonctionne malgré tout et que l’ambiance orientalisante qui se dégage du texte change avantageusement des trop classiques fantaisies médiévales occidentales.
Le récit n’a rien de foncièrement original, mais fonctionne bien jusqu’à sa conclusion, qu’on sent quand même venir de loin. « Le col et la courtisane » n’est donc à l’évidence pas un chef d’oeuvre mais fait son office durant la vingtaine de minutes de lecture qu’il offre. Mission évasion réussie donc puisque Emmanuel Chastellière transporte le lecteur dans des montagnes « fantasiatiques » pendant un petit moment, permettant d’oublier le confinement.
Critique écrite dans le cadre du challenge « Le Projet Maki » de Yogo.
Illustration en une de Valentina Phillips. Les illustrations suivantes sont, dans l’ordre, les oeuvres de inetgrafx et de MLeth.
Ah merci, je ne l’avais pas vu passer. Moi aussi, le projet Maki reprend du poil de la bête !
Je suis fidèle au poste toutes les semaines ! 🙂
De rien, un texte sympa qui vaut le rapide détour. 😉
C’est cool comme initiative. Mais entre l’opération Bol d’air et autres ebooks à prix cassés, je crois que je vais accumuler de la lecture pour les 300 ans à venir.
Avec le confinement, on est clairement gâtés en lecture numérique.
Enfin, sauf venant des grands groupes d’édition quoi. 😀
Ici il faut remercier l’auteur lui-même. 😉
Merci pour ce retour ! 🙂
Avec plaisir. 😉
[…] Autres avis : Lorhkan, […]