Star Trek Lower Decks, saison 2

Posted on 3 mars 2022

La première saison de « Star Trek Lower Decks », série d’animation pour adultes mettant en scène des cadets de l’espace sur un vaisseau de seconde zone, avait fait mouche : bourrée d’humour (je précise ici, car je ne crois pas l’avoir fait dans mon article sur la première saison, que la série a été créée par Mike McMahan, qui fut scénariste et producteur de la fameuse série animée de SF « Rick and Morty », jusqu’à en devenir le showrunner de la 4ème saison, ça vous permet de mieux connaître le bonhomme et surtout de mieux comprendre l’ADN de la série « Lower Decks »), ultra référencée, elle donnait un vrai coup de jeune à une saga qui, n’en déplaise aux puristes, souffrait un peu de son aspect très sérieux, voire rasoir (un point de vue qui tient toutefois un peu de l’idée reçue tant on trouve régulièrement quelques pointes d’humeur au fil des épisodes et des films). Et c’est un passionné de la franchise qui vous le dit.

 

   

 

Et donc, « Lower Decks » apportait une vraie fraicheur : des épisodes courts (20-25 minutes), des personnages qui ne font pas partie de l’équipe de commandement du vaisseau, pas mal de gaffes car nul n’est parfait voyez-vous, surtout du côté des non-gradés, le tout avec un profond respect de l’univers de la saga avec tout ce qu’il faut pour plaire à un public cherchant une série d’animation amusante tout autant qu’aux passionnés. Pas de réelle surprise avec cette deuxième saison : la série capitalise sur ses points forts et ne modifie guère une recette qui avait montré qu’elle fonctionnait.

 

   

 

Dix épisodes à nouveau, dans la droite lignée des précédents donc. On avait laissé Boimler, à l’issue de la première saison, rejoindre William Riker à bord du fleuron de Starfleet, l’USS Titan, tandis que ses anciens camarades restaient à bord du vieillissant USS Cerritos. Evidemment, pour de simples raisons narratives, il était difficile de rester sur un casting dispersé, donc par un tour de passe-passe totalement trekien (n’est-ce pas William et Thomas Riker ?), on retrouve rapidement tout notre petit monde à bord de l’USS Cerritos, pour de nouvelles aventures. C’est malgré tout un peu « facile » (d’autant plus quand on voit également revenir d’entre les morts, sans vraie justification si ce n’est une forme de boutade, un autre personnage a priori disparu…), et on sent bien là que les scénaristes se se sont fait plaisir en fin de première saison sans savoir trop quoi faire des conséquences.

 

   

 

Mais bref, c’est reparti pour un tour, et ça commence d’ailleurs fort avec un Jack « Number One » Ransom qui devient une sorte de dieu cosmique malfaisant dont l’unique solution pour lui faire perdre ses pouvoirs sera de lui donner un bon coup de pied bien placé… Pas de doute, on est bien dans « Lower Decks » ! 😀 Dans le même temps, Boimler se retrouve, à bord de l’USS Titan, en première ligne durant les missions les plus risquées assignées par Starfleet. Est-il vraiment fait pour cela ?…

 

   

 

On a ensuite droit à nouveau chef de la sécurité à bord de l’USS Cerritos, un Tamarien nommé Kayshon, ce qui, en plus de donner lieu à quelques problèmes de rhétorique à l’équipage, rappellera des souvenirs à ceux qui ont visionné l’excellent épisode « Darmok » dans la saison 5 de « The Next Generation ». Puis Tendi est chargée par le médecin-chef du vaisseau (T’Ana, une Caitienne pas commode) de retrouver ce qui s’avère être une sorte d’objet sexuel utilisé lors des périodes de rut des Caitiens, un émissaire Doopler se multiplie à l’infini lorsqu’il est soumis à des émotions forte et finit par envahir le vaisseau à lui tout seul, la reine d’Hysperia tente de piéger son fils, Billups, ingénieur en chef du Cerritos, en l’amenant à perdre sa virginité ce qui, d’après la loi de son peuple, l’obligerait à prendre la succession de sa mère, une IA maléfique tente de prendre le contrôle de la Fédération, l’équipage du Cerritos est soumis à un test d’évaluation qui va s’avérer catastrophique, etc, etc…

 

   

 

On s’amuse et on rit devant les aventures abracadabrantesques de tout ce petit monde, sur un mode très Star Trek « ancienne mode » c’est à dire une aventure par épisode, tandis que les personnages et les liens qui les unissent évoluent au fil des épisodes. Il y a malgré tout un fil rouge qui guide cette saison, dans la lignée de ce qui était présenté en première saison d’ailleurs, ce qui permet de faire évoluer le contexte et de terminer la saison sur un climax « to be continued » alors que l’on pensait que l’USS Cerritos aurait enfin un grand fait d’arme à son actif, mais ce n’est clairement pas ce fil rouge qui est le moteur de la série.

 

   

 

Dans la continuité de la saison précédente donc, cette saison 2 est donc tout à fait réjouissante, entre humour rafraichissant qui fuse à 200 à l’heure, multiples références trekiennes, et évolution bien dosée des personnages. Avec son cliffhanger de fin de saison et les perspectives que les derniers épisodes offrent (la promotion de Tendi, le mystère autour de l’implant de Rutherford et l’arrivée d’une vulcaine dans les « lower decks » du Cerritos la saison prochaine, le contraste entre le raisonnement poussé à l’extrême de la vulcaine et l’enthousiasme décomplexée de Beckett Mariner (personnage absolument génial, il faut le signaler !) risque de faire des étincelles ! 😀 ), je ne peux qu’être impatient de visionner la troisième saison !

 

 

  
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