Halo, Opération First Strike, de Eric Nylund

Posted on 13 août 2022
C’est l’été, il fait chaud, le cerveau est ramollo. Envie d’un truc facile à lire, avec un plaisir immédiat à la clé ? Pourquoi ne pas lire un roman de licence, sur un univers que j’affectionne particulièrement, celui des jeux vidéo Halo ? C’est risqué, tant il y a du bon (« La chute de Reach ») et du terriblement moins bon (« Les floods »)… Allez, ça se tente, avec le troisième roman de la série littéraire dérivée des jeux, « Opération First Strike ».

 

Quatrième de couverture :

La guerre contre les Covenants prend un nouveau tournant.

Halo a été détruit, et avec lui la menace qu’il faisait peser sur toute forme de vie dans l’univers. Mais les Covenants continuent leurs assauts sans répit. Heureusement, sur leur route se dresse John 117, le Master Chief, le dernier champion de l’humanité.

Tandis qu’une petite équipe de Spartans survivants se rend à la surface de Reach, où le Dr Halsey a découvert qu’un ancien secret pourrait bien changer le cours de la guerre, le Master Chief et Cortana se dirigent vers une flotte massive de vaisseaux ennemis. Car le pire est arrivé : les Covenants ont découvert l’emplacement de la Terre et sont bien décidés à la détruire… ainsi que tous ceux qui s’opposeraient encore à la volonté implacable de leurs Prophètes.

 

Halo la Terre ?

« Opération First Strike » a été écrit pour faire le lien entre le fin du jeu vidéo « Halo » et le début de « Halo 2 ». On a donc une description complète des évènements situés entre la destruction du Halo et l’arrivée du Master Chief sur Terre. Et bien que cela ne soit pas dans les jeux, croyez-moi il s’en est passé des choses mouvementées ! Un peu trop mouvementées même, il faut aimer l’action quasi continue pour apprécier ce roman, personnellement j’ai frôlé l’overdose, d’autant que le roman est relativement épais (plus de 500 pages).

Ceci dit, si le déluge d’action peut se comprendre venant d’une série de jeux vidéo de type FPS (first person shooter), il a aussi le bon goût d’étendre un peu l’univers développé dans les jeux, notamment en ce qui concerne les personnages. Car John-117, le Master Chief, n’est pas le seul soldat Spartan surentraîné et biologiquement amélioré. On avait déjà largement entrevu tout ça dans le roman « La chute de Reach », mais les jeux (du moins avant « Halo 4 ») mettaient systématiquement l’accent sur le Master Chief et sur lui seul. Hors, ici, on a l’occasion de voir différentes escouades en action sur différents lieux, et tout ne tourne pas autour du célèbre soldat. C’est tant mieux.

En revanche, il serait temps que la série s’émancipe un peu du principal « acte fondateur » de la série, à savoir la chute de Reach. Car à nouveau on retourne sur Reach, à nouveau on revit l’invasion des vilains Covenants, etc… Certes, cela a une utilité narrative pour rassembler différents fils d’intrigue avant de passer à autre chose (dans ce roman et les suivants), mais ça donne quand même le sentiment de ressasser toujours les mêmes évènements. Alors que c’est justement quand il sort de ce chemin archi balisé que le roman s’exprime le mieux.

Car, pour ceux qui sont un peu familiers de l’univers de la série de jeux vidéo « Halo », on découvre dans ce roman un nouvel artefact forerunner aux propriétés étonnantes, on croise le Docteur Halsey, personnage central de la série et à l’origine du projet Spartan-II ayant amené John et les autres Spartans à ce qu’ils sont devenus, on devine des rivalités dans les plus hautes sphères scientifiques et militaires, on subodore des projets secrets, on navigue dans une bulle d’espace-temps, on croise de nombreux autres Spartans, et puis on combat, on trucide des Covenants, on combat, on combat.

Oui il y a donc beaucoup d’action, c’est fatigant, pas toujours passionnant loin s’en faut. Surtout quand le principal intérêt du roman est ailleurs, dans l’extension de l’univers Halo qu’il propose, par petites bribes. Mais on sent surtout que ce n’est que le début, et que la véritable expansion de l’univers de la série n’a pas encore commencé. Ce sera sans doute au menu du tome 4, « Les fantômes d’Onyx », qui se déroule en parallèle du jeu « Halo 2 » mais dans un contexte radicalement différent.

Voilà, soyons honnête, ce n’est pas de la grande littérature et c’est surtout absolument réservé aux amateurs des jeux « Halo » puisqu’il nécessite quand même d’avoir joué au moins au premier jeu et idéalement d’avoir lu le roman « La chute de Reach » (du même auteur, Eric Nylund, ce n’est pas plus mal après l’horreur de « Les floods » de William C. Dietz…). Mais que voulez-vous, je suis indécrottable avec « Halo ». Rendez-vous donc avec le tome 4, un jour… A moins que je ne me tourne vers une trilogie qui revient sur la mythologie de la série, à l’époque des Forerunners, d’autant plus qu’elle a été écrite par un certain Greg Bear, pas vraiment un manchot dans le genre SF… 😉

 

Chronique écrite dans le cadre du challenge « Summer Star Wars – Obi-Wan Kenobi », de Lhisbei.

 

  
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