Star Trek Lower Decks, saison 3

Posted on 16 juin 2023

On ne change pas une équipe qui gagne. « Star Trek Lower Decks » poursuit sur sa lancée réussie et conserve son ADN si particulier qui détonne au regard du reste de la saga : une série animée en épisodes de 25 minutes, plein d’humour et qui s’intéresse avant tout à ces « lower decks », c’est à dire les non gradés, ceux qui effectuent les basses besognes à bord d’un vaisseau lui-même consigné aux missions de seconde zone (notamment les « seconds contacts »). Les personnages principaux restent les mêmes que précédemment, à savoir Bradward Boimler, maladroit jeune homme qui rêve de devenir capitaine de vaisseau, Beckett Mariner, intrépide et indépendante jeune femme dont la gestion de sa carrière est le moindre de ses soucis et fille du capitaine Carol Freeman du vaisseau USS Cerritos (sur lequel se déroule la série), D’Vana Tendi, jeune enseigne scientifique orionne pleine d’enthousiasme et Sam Rutherford, geek en ingénierie et porteur d’un implant cybernétique.

 

   

   

 

Même nombre d’épisodes (10), même durée, la recette reste inchangée mais la série est toujours aussi agréable à regarder. Sur un mode directement issu des premières séries Star Trek, c’est à dire épisodique (un épisode : une intrigue résolue à la fin) tout en faisant évoluer les personnages de manière « sérialisée » au fil de son déroulé, « Lower Decks » développe son univers propre tout en s’intégrant de plus en plus avec la « mythologie » Star Trek globale, voire en la densifiant encore plus. On trouve donc de nombreuses références à des évènements ayant eu lieu dans des séries ou des films précédents, en développant les conséquences à sa façon forcément très décalée (le premier épisode fait ainsi très directement allusion au film « Premier contact », et on découvre que le site de lancement du Phoenix, qui a mené au premier contact avec les Vulcains, est devenu un parc d’attractions). Mieux, on a même rien de moins qu’un véritable crossover avec la série « Deep Space 9 », ce qui permet de retrouver quelques personnages bien connus. Et c’est à chaque fois un véritable plaisir.

 

   

   

 

Sans prétendre qu’elle est la série Star Trek ultime, « Lower Decks » poursuit donc son petit bonhomme de chemin, et le fait bien. Les personnages sont attachants, gaffeurs et drôles, évoluent à mi-chemin entre futilités et enjeux plus importants devant lesquels ils parviennent à fièrement faire face (tout à fait dans cet optimisme typiquement Star Trek), et ils parviennent mine de rien à faire partie eux-même de cette mythologie trekkienne que l’on apprécie tant. À tel point que certains d’entre eux (Boimler et Mariner) vont même faire une apparition en chair et en os dans la deuxième saison de la série « Strange New Worlds » (avec les acteurs qui les double, à savoir Jack Quaid pour Boimler, que l’on connait notamment via la série « The Boys », et Tawny Newsome pour Mariner) dans ce qui s’annonce comme un nouveau crossover à ne pas rater, pour un épisode qui sera mi live action mi série animée. Une sorte de consécration pour une série qui dépasse donc clairement le stade la blague.

    

   

   

 

Entre des épisodes qui reprennent des éléments d’intrigue laissés en suspens dans les saisons précédentes, des conclusions d’épisode qui à leur tour reviennent sur des éléments que l’on croyait définitifs, des suites, une certaine inventivité parfois drôlatique (comme cet épisode où un exocomp se marie avec un représentant d’un peuple d’hommes-oiseaux dans ce qui s’apparente à une belle et drôle science-fantasy qui laisse des traces dans l’univers Star Trek, avec notamment de nouveaux peuples) et des personnages qui continuent d’évoluer (Rutherford et l’origine de son implant cybernétique, l’insubordination constante (quoique…) de Mariner, etc…), il y a de quoi faire, malgré une durée forcément courte (moins de 5 heures pour l’intégralité de la saison).

 

   

   

 

Ça fait donc le job, sur un ton radicalement différent du reste de la franchise et c’est toujours un bon bol d’air frais. L’effet de surprise n’est certes plus présent, mais la série présente suffisamment de qualités pour voler de ses propres ailes tout en s’intégrant dans ce « grand tout » qu’est Star Trek. Et on redemande. Vivement la saison 4. 😉

 

   

   

 

  
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